Dans la continuité des deux premiers ouvrages, d'une grande constance dans la déception, Murakami confirme toutes les craintes pour ce dernier opus. Il n'est ici plus question d'intrigue ou de rythme, tout le livre n'est que redondances et digressions sur fond mièvre, mais de finir vaille que vaille un ouvrage qui dès le départ semblait fragile et désorienté. Le final aurait peut-être pu sauver l'œuvre, il n'en sera rien. La conclusion est navrante de simplicité et n'apporte aucune réponse, à commencer par le titre de la trilogie. C'est un peu le syndrome "Lost", après avoir exploré autant de pistes différentes il devient difficile de concilier l'ensemble sauf à utiliser un consensus faible. Sans nul doutes une sortie par la bas qui ne permet pas de construire une perspective quelconque sur les trois livres. Du coup on reste interdit après ces 1500 pages qu'il a été difficile de lire, même à la plage, devant la faiblesse du fond. Une très forte déception pour ce premier Murakami.