J'adore Haruki Murakami. J'ai eu le malheur de lire "kafka sur le rivage" et comme une lycéenne qui découvre son premier roman d'amour, je suis tombée amoureuse de l'auteur.
Oui mais bon, le lycée c'est pas toute la vie, et les jeunes filles en fleur ça va un moment aussi.
Qu'est-ce que "1Q84"? C'est l'histoire de deux personnages qui se cherchent à travers la ville, à travers des mondes parallèles, une histoire d'amour matinée de quelques descriptions de sexe croustillantes pour ne pas que les lecteurs décrochent trop vite et saupoudré d'une petite touche de fantastique pour faire joli.
Il y a le pour et le contre. L'auteur sait vraiment donner une âme aux personnages, et il nous tient en haleine pendant 1500 pages pour savoir si nos deux protagonistes vont enfin se rencontrer. Il distille très doucement, touche par touche l'étrange, l'onirique, la beauté spéciale de son texte. Ah! Si seulement je parlais le japonais! C'est agréable de le lire et il prend vraiment tout son temps pour amener le lecteur dans son (ses) monde (s).
Voilà, il prend vraiment tout son temps. Il le prend même beaucoup.
C'est là que ça coince un peu. Il prend tellement tout son temps qu'il se répète, s'allonge, tourne en rond voir revient au point de départ. Au bout d'un moment j'avais envie de lui dire "j'ai compris l'idée principale, avance veux-tu?"
C'est une jolie histoire, un beau texte, mais c'est juste trop lent. Je comprends l'idée principale de l'auteur qui à voulu retranscrire 20 ans de séparation en 1500 longues pages, et du coup l'idée est vraiment très bien ressentie lorsque l'on doit attendre 1500 pages pour que quelque chose bouge enfin. Je me répète? C'est bien, je fais donc comme l'auteur - hum, juste le style en moins.
J'ai aimé la lecture, mais j'ai senti un sur-place par trop frustrant et inapproprié finalement, ce qui m'a un peu gâché mon plaisir. Un tome en moins, et la lecture aurait été beaucoup plus agréable, ainsi que la note que je lui donne.