Bonjour tristesse par Christel No
Quand on lit "Bonjour Tristesse", on ne peut ignorer les ressemblances entre la jeunesse frivole de l'héroïne Cécile et la vie de bohème de la Sagan. On y retrouve les nuits blanches noyées dans le whisky, les jeux d'argent et les mondanités.
"Je savais que la nuit, aussi bien que l'alcool, est un grand révélateur", avouait-elle.
Cécile est pleine des mêmes contradictions que l'auteure : à la fois profonde et légère, réfléchie et débridée. Une adorable enfant gâtée qui allie la douceur et la naïveté du jeune âge à la cruauté et au narcissisme de l'intelligence.
L'oxymore de "charmant petit monstre" semble alors tout indiqué pour décrire l'enfant terrible que décrit Sagan dans cette sorte d'autobiographie et qu'elle fut jusqu'à sa mort.
Ce livre est un symbole de la jeunesse chic et perdue des années 50, celle de l'après guerre et du culte des plaisirs futiles, image en trompe-l’œil d'un semblant de vie.
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