Je l’ai reçu avant hier et je l’ai terminé cet après-midi. Alors vaut-il tout le ramdam qu’il fait et ce dans presque le monde entier ? Est-il si avant-gardiste que cela ? Me suis-je pâmée d’excitation à sa lecture ?

En somme, l’histoire en elle-même tiendrait presque aussi facilement que sur la ficelle d’un des tampons de Lady Gaga (j’adore cette expression, je ne sais pas pourquoi ). Anastasia Steele,jeune femme finissant ses études, naïve et aussi maladroite qu’un soulard qui aurait pris une cuite de trop, rencontre « grâce » à sa meilleure amie, le mâle par excellence : il est beau, il est grand, il est riche et surtout il émane de lui un tel charisme que la pauvre perd le seul neurone qui lui restait de connecté, lorsqu’elle croise son regard de braise…

Il faut bien l’avouer, Monsieur Christian Grey fait son petit effet. Même à moi.

Et donc là, l’incroyable se produit. Grey semble intrigué par notre jeune ingénue et fini par tout faire pour la revoir, prétendant des raisons plus ou moins fallacieuses. La belle ni voit que du feu, nous lectrices averties, comprenons de suite qu’il se trame quelque chose, bien sur !

QUAND LE LION TOURNE AUTOUR DE L'AGNEAU.
Alors qu’il tente de la mettre en garde contre lui-même(enfin bon, c’est Anastasia, il ne faut pas trop lui en demander non plus), ils finissent tout deux par succomber à leur incroyable et inexplicable attirance commune.
C’est ainsi que la belle Ana, découvre un monde de richesse et de luxure qu’elle ne soupçonnait absolument pas chez cet homme qu’elle ne peut s’empêcher d’aimer à son corps défendant.
L’histoire se résume, entre guillemet, au pseudo apprentissage de la donzelle par Grey. Hélas pour lui et un peu heureusement pour elle, rien n’ira comme il veut, et pour la première fois de sa vie,Grey accepte de faire des concessions envers une femme et de donner un peu plus de lui-même.

UN AMOUR SOUS CONTRAT.
Pour tout vous dire, j’ai dévoré le livre bien que le personnage d‘Ana se soit mis, au fur et à mesure de ma lecture, à m’agacer prodigieusement ! Pendant la première moitié, elle m’amusait mais comme toute bonne chose à une fin, il a fallu que je me rende à l’évidence, je n’avais plus aucune sympathie pour elle à la fin du roman.
Non, ce qui me retenait et me fascinait, c'était le personnage de Christian Grey. L’auteure à su mettre tout les ingrédients pour scotcher ses lectrices au livre. On sent qu’elle a bien peaufiné son héros.

UNE HISTOIRE ET DES PERSONNAGES TRÈS INSPIRÉE.
L’intrigue, dans ses grandes lignes, rappelle de façon indéniable l’histoire de TWILIGHT, ainsi que les personnages secondaires; on retrouve Jacob Black en José Rodriguez (le meilleur ami d’Ana), la famille de Christian Grey avec Mia son exubérante sœur et Elliot le frère , un peu lourd : Alice et Emmett. Sans parler des deux personnages principaux :Christian/Edward et Ana/Bella. Christian est tout aussi mystérieux et torturé (mais pas pour les mêmes raisons) qu’Edward et ses gouts musicaux sont aussi éclectique que ce dernier.

UNE HISTOIRE UN PEU MALADROITE.
On regrettera parfois, les trop grandes répétitions de l’auteure dans son récit: Entre Ana qui passe sa vie à se mordiller la lèvre ( à force, c’est un miracle qu’il lui en reste une) sa déesse intérieur qui n’intéresse qu’elle et lui donne une allure de gamine de quinze ans et l’exagération de ses défauts à la Bella Swan mais en puissance dix… Je pense qu’on avait bien compris qu’Ana souffrait d’un complexe excessif d’infériorité et qu’elle était aussi maladroite que possible. Mais ce qui m’a vraiment déplu c’est son manque de jugeote et de cohérence dans sa relation avec Christian. A la fin elle n’a que ce qu’elle mérite tant elle parait plus bipolaire que lui.

CHRISTIAN GREY NE VOUS LAISSERAS PAS INDIFFÉRENTE.
Au delà de tout ça, j’ai vraiment accroché. Christian est un héros torturé qui fait tout pour se préserver même s’il a du mal à s’en tenir à ses principes avec Ana. Elle lui inspire beaucoup plus que n’importe qu’elle autre femme et c’est aussi cette touche de vulnérabilité que l’on sent émaner de lui, qui plait tant. Malgré ses préférences sexuelles assez douteuses. Je ne suis pas fan de BDSM, mais alors pas du tout, et je pense que j’aurais tout fait pour ne pas avoir à signer le formulaire de soumission ( vous verrez, vous serez aussi surprise qu’Ana en découvrant la très grand besoin de se protéger de Christian Grey, j’avoue que c’est assez marrant, flippant… et instructif, je me demande bien si ça se passe comme ça en vrai)qu’il propose à Ana si j’avais été à sa place (oui on peut rêver.. .où pas).

MON AVIS EN SOMME:
Cinquante Nuances de Grey, est de ces livres qui sont très plébiscités parce que soit disant il apporte un genre nouveau mais je ne suis pas vraiment d’accord.
Ce n’est pas le premier roman à tendance » érotique » que je lis. Quant au BDSM il y en a un peu mais l’auteur ne fait qu’effleurer un des aspects de ce genre de pratique et passe un peu à côté pour mieux se concentrer sur la relation entre Grey et Ana. Ce que je préfère de loin d’ailleurs.
Mais entre-nous et soit dit en passant, ce qui retient toute l’attention des lectrices, c’est le mystère que représente Christian Grey.

UN ROMAN CAPTIVANT, PAS LOIN D'UN COUP DE COEUR.
Vous l’aurez compris, j’ai adoré ce livre ! Vraiment. Malgré son manque flagrant d’histoire et un style plutôt simple avec beaucoup de répétitions, qui gâchent parfois l’aisance de la lecture. Malgré une héroïne plus stupide qu’une vache, et d’ailleurs c’est sans doute mon seul gros bémol qui fera que Cinquante Nuances de Grey, ne sera pas un coup de cœur. Et pourtant, ce n’est pas l’envie qui m’en manque. L’auteure a su cerner ce qui avait m’avait (et sans doute toutes les lectrices qui l’ont lu)captivé dans TWILIGHT : l’addiction de Bella envers Edward et nous retrouvons tout à fait cela entre Christian et Ana.

BON A SAVOIR: Deux choses m’ont marquées; deux expressions en fait : Sexe-Vanille. Je trouve ce terme pour désigné une relation sexuelle sans jouet plutôt originale… si quelqu’un la lu en anglais, je veux bien le terme employé en VO par l’auteure !
Le surnom qu’Ana donne à Christian : « Mon Fifty Shade » qui se retrouve traduit malheureusement par : « Mon Cinquante Nuances » qui fait un peu moins glamour, il faut avouer ! L’auteure, semble t-il, aurait (et je le mets au conditionnel car je ne sais pas si c’est vrai) interdit qu’on laisse le terme employé en Anglais.
ConstanceCorydo
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le 19 avr. 2013

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ConstanceCorydo

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