Les "Oh !" de Hur, le vent.

Depuis les un an et des poussières (déjà !) que je suis ici, j'ai toujours tenue tête à cette envie pressante et inexplicable de critiquer, d'écraser, de démolir, de déchiqueter en petits morceaux, cette abomination nommée Twilight, première du nom (et malheureusement pas la dernière). Ah, et toutes les personnes qui l'ont ajoutées dans leur top 10 également, parce que je n'ai jamais été contre la peine de mort, après tout.

Chose qui me retenait : l'impression que mettre un coup de pied à Stephenie Meyer // Twilight, reviendrait à frapper un cadavre déjà lynché. En quelque sorte.

Aujourd'hui, j'ai craqué. Je suis un être faible, et je déteste déjà Twilight à cause de ça.

C'est que je me suis souvenue d'un détail. Rappelons que l'Héroïne, Bellatrice, Bellacroquer, ou quelque chose dans le genre, enfin bref : Bella, est une jeune conne de 17 ans, parfaitement banale et inexistante, dont le caractère est écrit sur une feuille de PQ avec de l'encre de chine (je ne sais pas si vous avez déjà essayé d'écrire sur du PQ avec de l'encre de chine. Moi si. Et c'est putain de chiant). Bref, cette jeune conne, entre autres particularités, aime lire Les Hauts de Hurlevent.

Les Hauts de Hurlevent.

Non, ceci n'est pas une blague.

Rendons tout de suite justice aux crieurs de salon et aux autres rustres qui pourraient me crier dessus à grands renforts de geste parfaitement superficiels : non, je n'ai pas lu Les Hauts de Hurlevent, même si je compte le faire bientôt. Oui, c'est une fiction basée sur l'amour et la vengeance, donc il peut être logique qu'une jeune conne, en attente de son prince charmant (et quel prince !) apprécie ce genre d'histoire ; mais enfin, faire en sorte qu'une fille totalement superficielle, ridicule jusqu'à la racine de son prénom, apprécie énormément cette pauvre Emilie Brontë, c'est, en quelque sorte, chier sur la littérature et lui envoyer un énorme doigt d'honneur. Alors que le commentaire logique de cette petite conne de Bella serait plutôt : "Oh, cet amour se termine tragiquement... C'est vraiment injuste ! Je ne supporte pas de voir ce couple qui n'éprouve pas un amour profond et éternel, sinon l'autre ne se serait pas mariée avec un prince en s'éloignant de son amant... N'importe quoi, cet auteur".

Enfin bref, ceci est une abomination, une catastrophe, une cacophonie incroyable d'absurdités, et Emilie Brontë, si jamais tu es en train d'agoniser, appelle-moi pour que je te tue à nouveau...

On aura vraiment TOUT vu.