Et pourtant, je suis fleur bleue
Je ne peux pas mieux dire que ça : "The book is about Bella, a gloomy teenage girl who walks gloomily around school, covered in gloom, thinkink about how gloomy her gloomy life is, when she meets Edward, a gloomy vampire."
La seule raison pour laquelle je ne mets pas 1, c'est que la première fois que je l'ai lu, j'ai bien aimé. Et puis la couverture est belle. Oui, il fut un temps ou j'ai aimé Twilight.
Je l'ai lu comme un roman de gare, histoire bateau au possible, sujet cent fois revisité. De quoi combler le vide entre deux autres bouquins ou occuper un voyage de dix heures en voiture. Sans prétention. Une petite daube littéraire sans grande conséquence. Mais ça n'en restait pas moins une DAUBE.
Quand j'ai constaté, à ma grande horreur, l'immense phénomène construit autour de ce roman en rentrant en France, la première phase a été l'incompréhension. Puis la frustration. Puis une rage incoercible.
C'est mal - voire très mal - écrit. L'auteur nous jette adverbe sur adverbe, utilise son dictionnaire des synonymes à l'excès pour faire classe, sauf que ça ne fait pas classe : c'est juste ridiculement écrit.
Et bon Dieu que c'est niais. Les personnages n'ont absolument AUCUN charisme (mis à part Jacob... peut-être) et on voit venir la fin à des kilomètres.
Bella est une abrutie. Stephenie Meyer l'a créée de telle sorte qu'on puisse plus facilement s'identifier à elle : elle n'a aucune personnalité, elle déteste la pluie, le vert, les autres ados - parce qu'évidemment, elle est d'une maturité confondante... haha. Je me sens personnellement insultée quand je comprends qu'il faudrait que toutes les nanas de dix-sept ans s'identifient à cette coquille vide et pleurnicheuse.
J'ajouterai que cette gourdasse de Bella est l'incarnation même du concept du marysuisme (pardonnez le néologisme). Tellement que c'en est à vomir. L'auteure aurait du intituler sa saga "La fabuleuse histoire d'amour de Gary-Stu et de Mary-Sue". Ça m'aurait pas choquée vis-à-vis du contenu.
Edward en tient une couche, lui aussi. Incroyablement canon (Bella ne cesse de nous le rappeler), il a plus de sautes d'humeur en une journée qu'une femme pendant toute la durée de sa grossesse. Parfois charmant, amusant, puis agressif, ou dépressif, ou bien tout simplement parfaitement stupide. Au passage, mesdemoiselles, même si Brad Pitt rentrait dans votre chambre pour vous regarder dormir, vous ne devez avoir qu'une seule réaction : le mettre dehors. Ou mieux encore, lui envoyer le Ginosaji aux fesses.
Les autres personnages ? Quels autres personnages ? Tout tourne autour de cette romance de merde.
Ce livre pue la fanfiction pure et simple. C'est tellement génial de le détester.
Pour ce qui est des vampires, je me contenterais de dire qu'un monde où un mort-vivant peut tomber amoureux d'une ado sans personnalité et briller au Soleil est un monde qui a perdu tout son sens.