J'ai dû étudier ce livre pour un cours de psychanalyse. C'était super intéressant. J'avais, pour l'occasion, acheté un livre recueillant une dizaine de tragédies de Shakespeare. En relisant le textes et les notes, j'ai eu une impression de déjà entendu. Je ne saurai en être sûr, mes les formulations et les phrase sorties étaient vraiment très proches de ce que la prof nous racontait en classe. J'en viens donc à me demander si elle n'aurait pas basé son cours sur les notes que j'ai dans mon édition (qu'elle a dû trouver dans son édition, qui est peut-être la même que la mienne, je ne sais pas, je n'avais pas fait attention à l'époque).
Toujours est-il que cette histoire est vraiment bien construite. Les personnages sont bien caractérisés et exploités en fonction de ces traits de caractère. L'intrigue est simple, Shakespeare se contentant d'étirer les scènes par la force de ses personnages la plupart du temps. Un minimalisme qui m'a séduit. Je suis un peu déçu, comme souvent, par la fin grotesque du livre ; Willy a toujours cette volonté de faire s'entretuer tous ses personnages, c'est un peu lassant et je trouve ça facile même pour terminer une histoire. Car souvent, les mises à mort ne sont pas vraiment nécessaires, ça ajoute juste une note plus tragique. Si l'auteur tenait absolument à tuer ses personnages, il aurait dû amener ça un peu mieux.
J'aime beaucoup la prose de Shakespeare. Bon, évidemment, c'est toujours un peu délicat de faire ce genre de déclaration lorsqu'on lit une traduction. Mais j'estime qu'un bon traducteur se doit de trouver le ton syntaxique équivalent dans sa langue ! Donc je fais comme si ce texte avait été écrit par l'auteur et non par un traducteur. Donc donc, j'ai trouvé le texte très bien écrit : j'apprécie l'utilisation d'un vocabulaire simple pour des tournures de phrases parfois alambiquées, mais dont on ne perd jamais le sens. Puis, l'auteur se plaît vraiment à jouer des mots pour amener des sous-entendus et de l'humour. L'humour vient aussi de la manière dont les personnages parlent, de la manière dont une scène est exagérément étirée.
Bref, peut-être bien mon Shakespeare préféré. Pas encore sûr car il me reste quelques tragédies que je n'ai encore jamais lues (le prochain : Othello).