L'Épée brisée par Alex LordGenome

L'épée brisée... Longtemps cette oeuvre sera restée pour moi un fantasme. Frustré Par les divers retours dithyrambiques de lecteurs anglophones, je maudissais alors mon anglais bien trop pauvre pour pouvoir lire un roman dans la langue de Shakespeare.
C'est donc avec une joie fébrile que j'ai accueilli la nouvelle de sa traduction grâce aux édition du Belial. Mais comme toutes attentes démesurées, le risque était grand quant à une déception... L'épée brisée sonnait pour moi comme une jolie demoiselle avec qui j'aurais échangé des missives enflammées sans savoir à quoi elle pouvait bien ressembler... La rencontre pouvait faire des étincelles ou bien se transformer en lapin.

Mais au contraire ! La donzelle (si tant est qu'une dame née en 1954 en soit une) était encore plus belle que dans mes espérances les plus optimistes.
Nous ne sommes pas en face d'une ouvre comparable au seigneur des anneaux comme j'ai pu le lire ici ou là (Le travail de Tolkien est et restera incomparable de par la profondeur de son univers et de sa mythologie).
L'épée brisée est une fantastique épopée mêlant mythologie nordique et pure fantasy.

Menée tambour battant, le récit vous prends par le col pour vous le lâcher un peu plus de 300 pages plus loin totalement édenté et à bout de souffle.
l'épée brisée c'est une guerre épique et sans pitié voyant la nation elfe (et notre héros, un humain sur qui je n'en dis pas plus afin de laisser au lecteur la totalité de l'oeuvre intacte) et la nation troll tenter de s'exterminer mutuellement afin de prendre le contrôle des terres de la Faerie. Rarement batailles m'auront autant donné cette impression de puissance ! Ça déboîte sévère en Faerie !

L’épée brisée est un excellent divertissement. Les drames y sont cruels et audacieux (le thème de l'inceste), les hauts fait nombreux et le récit prends souvent des allures de tragédie grecque menée tambour battant.
L'épée brisée est à la hauteur de sa réputation.

J'ai finalement passé un excellent moment avec cette jolie demoiselle, l'effeuillant frénétiquement et passionnément. Son souffle épique m'aura littéralement transporté en Faerie. Si l'on évite de le comparer maladroitement au seigneur des anneaux, ce récit s'impose comme une ouvre majeure à lire de toute urgence.