Fin moyenne d'une série pas trop mal.
J'avoue avoir pris un certain plaisir à avoir lu les autres Eragon. Cependant, alors que je grandissais, le plaisir s'amoindrissait. Le premier tome a été une expérience plaisante, Eragon voyageait à travers le monde à cheval sur son Dragon, et nous découvrions le monde en même temps que lui. Ce côté "visite guidée de l'Alagaësia" était passablement agréable pour moi, qui m'attache beaucoup au background. L'Ainé, lui, continuait à nous faire découvrir l'univers (classique, certes) du jeune dragonnier, quelques révélations permettaient de maintenir l'intérêt du lecteur, malgré un énorme echec concernant le coup de théâtre final du tome, qu'on voit arriver à des kilomètres.
Brisingr, lui, ne m'a laissé presque aucun souvenir à part une nette impression de voir un livre conçu pour le jeu vidéo, une épée perdue? on en reforge une, magie. On se croirait dans WoW. Un peu decevant.
Concernant ce tome-ci, on assiste à de nombreuses scènes de batailles, par très haletantes, où Eragon pourfend à tour de bras des soldats qui ne lui font jamais rien. Les descriptions efficaces ont disparu, et on attend un peu que ça passe. Certains passages, d'ailleurs, manquent cruellement de finition, l'intervention des Chats Garous est tout bonnement ridicule (Nous voulons un coussin à la droite du thrône!), et Eragon et Saphira passerons pour deux gros niais par rapport à Murtagh, nettement plus attachant, par exemple.
À la fin du livre (attention au spoil), après un happy ending attendu, le rythme tranquille qui faisait le petit charme de la série revient, et on reprend un peu espoir. Ceci dit, on ne comprend toujours pas vraiment les réactions d'Eragon, pas très logiques.
Le cycle de l'Héritage s'achève, on ressent un léger pincement, vu qu'on a suivi Eragon et son Dragon pendant près de dix ans, cependant, on ne peut pas vraiment dire qu'elle s'achève en apothéose, dommage.
Une série qui plaira énormément aux jeunes, les adultes resteront sur leur faim.