Conclusion du cycle d'Hypérion, j'avoue avoir été quelque peu déboussolé.

Alors que l'invasion du Retz devient dramatique (destruction du Bosquet de Dieu), laissant Meina Gladstone intérieurement désespérée de devoir envisager une solution soufflée par le Technocentre (faire fuir les habitants d'Hypérion dans les labyrinthes sous-terrains pour utiliser un bâton de la mort contre les Extros), le cybride Johnny Keats agonise sur Terre et, par le biais du Mégaréseau, parle avec une IA, Hummon, que l'on comprendra être le chef de la faction du Technocentre fidèle aux humains. Et tout le dernier tome tourne autour de ces intrigues, même si l'on revient peu à peu sur les pélerins. Parmi ces derniers, Kassad mène un combat à travers le temps contre le gritche, avec l'aide de Moneta. On comprend l'origine du sang dans le vaisseau des herbes du tome 2. Brawne Lamia parvient finalement à délivrer le poète, empalé sur l'arbre du gritche ou allongé et connecté par un tube dans le palais du gritche (difficile à dire). Elle défait le monstre elle aussi, de manière mystérieuse (elle grimpe des marches invisibles, le touche, ce qui change le gritche en cristal qui se brise en tombant).

Par le biais des rêves, Johnny, en mourant, prévient à temps le père Duré (élu pape Teilhard Ier) et Gladstone du plan ultime des extros : les humains envoyés dans les souterrains remplis de cruciforme deviendraient un bétail suffisant pour que le technocentre, qui vit dans les interstices des portes mégatrans et des neuroterminaux, continue à perdurer malgré la destruction de l'Humanité. Car l'invasion du Retz n'est pas le fait des Extros, mais de simulacre. A la dernière minute, Gladstone fait détruire toutes les sphères de singularité qui assurent le fonctionnement des portes distrans : le technocentre est mort, mais le Retz cesse d'exister. Les planètes sont à nouveau coupées les unes des autres. Lamia, enceinte d'une future messie, fait ressusciter Johnny dans l'IA d'un croiseur de la Force ; Gladstone s'immole au sein de la foule de TC2.

Je n'ai fait que raconter ce tome, sans parler de la narration, mais il y a moins à en dire. Car on vire un peu dans le charabia new-age, je trouve. En tout cas la véritable fonction du gritche, cette histoire de conflits d'Intelligences Ultimes, l'une humaine, l'autre informatique, et le délire sur les trois fonctions trinitaires, je dois dire que je n'y ai absolument rien compris.

J'ai souri, au dos de l'édition Pockett, que l'auteur présenté soit Keats et non Simmons. Cela donne quelques clés, mais je réalise que s'il faut lire toute l'oeuvre de Keats avant de me retaper cette tétralogie avec une petite chance de mieux comprendre l'histoire, autant dire que je ne vais pas m'y mettre dès demain...
zardoz6704
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le 18 mai 2014

Modifiée

le 18 mai 2014

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