La Conjuration des imbéciles par -Twist-
Un des personnages les plus puants de l'histoire de la littérature mondiale. Enfin disons plutôt de ce que j'ai pu en lire: pédant, maniéré, hors du temps, attardé, intégriste, raciste: ce Ignatius Reilly est tout sauf un ange et une personne qu'on aimerait connaître.
On m'avait beaucoup parlé de ce bouquin en me disant que c'était hilarant. Sans aller à dire que c'est à pleurer et qu'on a les larmes de peine aux yeux un peu plus à chaque page, je n'ai pas rigolé une seule fois à la lecture des aventures de ce grand dadais à sa maman, orphelin de père, la trentaine, une casquette verte à grandes oreilles vissée sur la tête, n'ayant jamais travaillé, hypocondriaque et pédé refoulé. Au contraire même, j'ai trouvé ce bouquin triste et noir, déprimant même.
Le style est très argotique (d'ailleurs, j'aimerais bien lire la version originale pour essayer de comprendre la traduction), il y a une chouette galerie de personnage (j'aime beaucoup Jones, le balayeur des Folles Nuits), des plus exaspérants aux plus touchants et ça aurait mérité de perdre quelques pages et/ou quelques chapitres pour être plus dense; mais la seule vraie œuvre de cet John Kennedy Toole, dépressif suicidé avant d'avoir jamais été publié et finalement prix Goncourt à titre posthume tant cette "Conjuration des Imbéciles" a quand même vraiment du chien, y a pas à tortiller.