Gale... ou Peeta ?

District 13 ou le Capitole ? Coin ou Snow ? Ce dernier volet de la trilogie Hunger Games est le récit de tous les choix que Katniss doit bien finir par se résoudre à faire. L'enjeu de révolte n'étant rien moins que l'affranchissement des districts, les hésitations de l'héroïne et ses déboires amoureux paraissent bien égoïstes et vains en comparaison. Pourtant, il faut se rappeler qu'avant de devenir des symboles, les héros de toute histoire sont avant tout des êtres humains.

L'instinct de survie de Katniss désormais bien affuté s'avère utile dans cette nouvelle arène qu'est le jeu politique. Et si la défaite du Capitole semble inéluctable, le choix du cœur ne devient une évidence qu'à la toute fin du récit. Épilogue un peu maigre donc pour nos adolescents qui disputent à Roméo et Juliette le titre d'histoire d'amour la plus tragique.

Le seul défaut que l'on puisse reprocher à Collins, c'est la surexploitation du schéma narratif suivant :
1. pointer dans une direction
2. prendre la direction opposée.
Du coup, l'effet de surprise s’érode au fil des pages, tant et si bien que lors des retrouvailles tant attendues, c'est à peine si on lève un sourcil à la brutale réaction de Peeta...