Un homme a disparu depuis trois mois sans laisser de traces. Sa femme vient se renseigner chaque semaine au poste de police. Malgré l’enquête, Patrik se sent démuni car il ne peut rien lui annoncer.
Christian publie son premier roman, La Sirène. Un succès dès sa sortie mais il doit accomplir la promotion, rendue difficile par son caractère ombrageux et surtout des lettres de menaces qu’il reçoit depuis l’écriture de ce roman. Erica, qui l’a aidé, en a récupéré une et l’a montrée à Patrik.
Le corps de l’homme est retrouvé dans la glace. Mais pour le moment, on ne sait pas s’il a été assassiné et pourquoi.
Les menaces s’intensifient mais qui est derrière tout ça, surtout que deux autres hommes reçoivent des lettres. Etant donné qu’ils sont amis avec le défunt et avec Christian, la police pense que c’est lié. Mais il faut le prouver.
C’est le deuxième roman de Camilla Läckberg que je lis. J’ai les deux premiers qui m’attendent, que l’homme a déjà lu.
Je vais être très claire concernant l’auteur et ce roman. Seules les trois dernières pages du roman vont me pousser à acheter le prochain. Je ne dévoile pas la fin mais on va vouloir savoir ce qui arrive aux personnages principaux.
Dans la Sirène, je n’ai pas aimé ce que j’ai déjà trouvé dans le premier roman. Des retours en arrière qui concernent des enfants qui ont vécu la mort de proches et qui ont été accueillis par une famille, et en particulier une femme. La femme joue un rôle très important dans les romans de Camilla Läckberg. La femme qui, au lieu d’être une mère, fait du mal aux enfants, les siens ou pas. Mais il y a aussi la femme, comme Erica qui est déjà maman et qui dans ce roman attend des jumeaux. Mais on apprend que l’après-naissance de son aînée a été très difficile. Ce qui peut arriver à toutes les mamans qui connaissent le baby-blues et qui ont l’impression de ne pas faire ce qu’il faut pour leur bébé?
Ensuite, concernant l’enquête. C’est long, très long. Aucun indice ne permet de découvrir qui est en définitive tout ça. Pour cela, il faudra attendre les dernières pages et la mise en commun des informations glanées par Erica et Patrick pour qu’ils arrivent à comprendre ce qui s’est réellement passé dans la vie de Christian et pourquoi il en arrive là.
La Sirène est une histoire de vengeance. Mais ce n’est pas tout. Elle permet de se rendre compte qu’un enfant, lorsqu’un enfant vit la mort de sa mère sans s’en rendre compte, reporte sur la femme qui l’accueille tout l’amour dont il a besoin. Il veut tout faire pour se faire aimer. Mais cela ne fonctionne pas à tous les coups, malheureusement, surtout lorsqu’un autre enfant fait son apparition. On se rend compte également que les problèmes psychologiques peuvent être héréditaires. S’ils ne sont pas soignés, ils empirent et changent la personne. Mais comment peut faire cet enfant qui grandit, qui est devenu bourreau et dont la victime l’encense ?
L’enquête nous montre également que les gens, malgré tout, essaient de cacher la vérité. Ils savent qu’ils devront faire face à leur passé mais pour cela, la mort est attendue. Ou alors, ils préfèrent la fuite. Mais la fuite cache également autre chose.
Même si la trame du roman est la même que le premier que j’ai lu, on ne le lâche certainement pas car on veut en définitive savoir ce qui est arrivé à cet enfant et donc à l’adulte qu’il est devenu. La menace est là, elle est latente et prête à bondir à tout instant. Tous se sentent vulnérables, menacés, mal dans leur peau, harcelés.
J’aime également les relations entre tous les personnages, Patrik et son équipe du commissariat, Patrick et Erica, Erica et sa soeur. On a également la femme belle, qui se croit supérieure aux autres et son mari qui ne fait aucune vague mais qui tentera de révéler une partie de la vérité pour se dédouaner. Il y a de nombreux personnages et une relation de couple n’est jamais définie à l’avance, surtout lorsqu’on a honte d’un élément du passé. Les relations sont difficiles également lorsque l’un aime l’autre et que ce n’est pas réciproque. On veut le changer, on veut y croire mais on sait que c’est voué à l’échec.
Et puis, il y a également le fait de vivre dans un petit village où pratiquement tout le monde se connait et où chacun parle sans connaître toutes les données.