Je me sens obligé de dire un petit mot sur la théorie de l'information. De la même façon, je me suis senti obligé de le lire (voire de le terminer...).
La théorie de l'information me laisse perplexe. Une double sensation se dégage de cette lecture. Une sensation plutôt positive et l'autre plutôt négative (évidemment!).

Commençons par le 'meilleur' :
Revivre le passage de la télématique au web d'aujourd'hui (ou presque) est amusant. On a les madeleines qu'on mérite ! Et puis ça permet une petite piqure de rappel sur les théories de la communication qui ne peut pas nuire. Ça pourrait même permettre à mes chers petits de comprendre l'intérêt des théories de la com'. Et puis Shannon mis à l'honneur, ce n'est pas si souvent dans la littérature actuelle. L'axe de la vulgarisation est donc intéressant. Pourquoi ces mises en avant de Shannon sont présentées sous la forme de 'cyberpunks' ? Je n'en sais rien... Pour faire joli sans doute (et au regard de l'écriture très malhabile, c'est là un moindre mal...).

L'aspect négatif maintenant...
D'abord, je ne suis pas fan de l'uchronie. Ce genre qui réécrit l'histoire ne me passionne pas forcément. Certes, cela peut offrir de belles réalisations (je pense par exemple à unglourious basterds). Cependant les effets pervers m'affolent (un jeune américain sur deux pense qu'Hitler est mort dans un attentat...). Mais bon, je peux passer sur ce genre ! Aurélien Bellanger avait envie de romancer la vie de Xavier Niel, pourquoi pas.
Après, l'écriture wikipédiesque ne parvient pas à me convaincre. C'est plat (pour ne pas dire chiant).
Et les 'guess stars' qui sont citées tout au long du roman participent à cette lassitude. Messier, Breton... Qui sera le prochain cité est presqu'exlusivement le seul intérêt de l'ouvrage.
Le récit ne surprend pas (et comme l'écriture n'est pas affriolante...), la trame narrative est aussi sexy qu'un 'que-sais-je ?' et l'apport de ces personnages (aussi crédible que ma rencontre avec Raiponce) n'offrent rien.
Et là, je n'aborde pas les délires mystiques sur l'eau ou le final qui me fait dire “non à la drogue“.
Je n'ai pas apprécié non plus l'idéologie polique sous-jacente véhiculée dans l'ouvrage, sorte d'apologie néo-libérale.

Bref, un livre sympa pour réviser ses théories, point barre.
Et encore, pourquoi ne par s'attaquer directement à la source ?
Voire à wikipédia si l'on a apprécié le style de l'auteur...
dmalsot
4
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le 6 janv. 2013

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dmalsot

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