Lady Susan
6.9
Lady Susan

livre de Jane Austen (1794)

La vilaine, la manipulatrice mais jolie Lady Susan

Le roman épistolaire était très prisé au XVIIIème siècle, et c'est sous cette forme que Jane Austen écrit un de ses premiers roman Lady Susan. Elle a moins de 20 ans et ce qui semble caractériser son esprit, c'est un penchant pour le sarcasme.
Lady Susan est une histoire d'amour certes, mais Jane Austen ne s'en formalise pas. Elle pique, moque, s'insinue dans les moeurs de son époque, traçant des portraits à peine caricaturaux de caractères empreints de moral et/ou de noirceur. Par Lady Susan, les écrits de ses amies, de ses proches, nous retrouvons un microcosme d'individus qui, pendant un court temps de leur vie, seront bouleversés par cette femme aguicheuse et manipulatrice.

Lady Susan est un personnage pleine de venin, rare personnage des romans de Jane Austen qui nous livre directement ses secrets, la narration épistolaire nous permettant de tout connaitre d'elle. Il n'y a qu'avec le lecteur qu'elle ne peut pas se dissimuler derrière un charme puissant. C'est d'ailleurs pour moi le seul intérêt de ce format d'écriture, étant plutot une amatrice de romans contemporains je trouve l'écriture épistolaire très agaçante. Bref. Le roman se rattrape par son humour en quelques sorte. Le personnage, car il n'y a bien qu'elle qui nous intéresse, est pleine de venin je disais, mais un venin à l'odeur de miel, il n'y a qu'une fois goûté qu'on sent son amerture. Les péripéties pseudo-amoureuses de notre Lady nous permet de nous moquer à l'envie d'une société révolue mais également de jeter un coup d'oeil autour de nous... Et que voit-on ? Une société différente mais les même individus. Alors, sous cape, on se moque encore.
Ce roman est bien différent des autres, il met un peu de brutalité dans ce monde de fleur.

La posologie pour ce médicament cet ouvrage est dans prendre un au cours d'une cure Austennienne dont les effets fleur bleue commenceraient à irriter votre peau. Il peut être également ingéré un cas de morphodage aigüe ou encore à prendre par toute personne n'ayant pas un grand attrait pour le romantisme, il consolidera les bases de son organisme.

La doctoresse vous salue.
Laure-M
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste être une fille et lire des trucs de filles

Créée

le 30 août 2011

Critique lue 725 fois

2 j'aime

Laure-M

Écrit par

Critique lue 725 fois

2

D'autres avis sur Lady Susan

Lady Susan
Gwen21
7

Critique de Lady Susan par Gwen21

Lady Susan est clairement un OVNI dans l'oeuvre par ailleurs homogène de cette très chère miss Austen. En tout cas, je ne vois pas comment l'appeler autrement. Dans nul autre roman de l'auteur, le...

le 8 févr. 2013

8 j'aime

Lady Susan
Plume
6

Critique de Lady Susan par Plume

Lady Susan est par tous redoutée : séductrice qui a perdu bien des coeurs, amante présupposée d'hommes mariés, femme aux moeurs et à la moralité incertaines... Cette jeune veuve désargentée se rend...

le 16 juin 2010

6 j'aime

Lady Susan
isabelleisapure
8

J'ai adoré cette femme détestable !

Que de bonheur dans ces 116 pages ! Que de plaisir ! Cette Lady Susan est irrésistible, elle a pourtant tous les défauts, égoïste, menteuse, manipulatrice, arriviste, coquette et j’en passe. Alors...

le 30 déc. 2014

4 j'aime

Du même critique

Emma
Laure-M
8

Emma l'agacante, mais pas que...

Publié en 1815, ce roman de Jane Austen soulève assez facilement la critique. Cette Emma nous l'avons tous détesté. C'est une pimbêche, une héroïne qui ne mérite pas un si gros roman. Elle est de ses...

le 15 août 2011

15 j'aime

Orgueil et Préjugés
Laure-M
7

Ca piaille chez Austen !

C’est la première adaptation au cinéma de Jane Austen, avec certes des raccourcis, mais dont le succès à certainement permis d’élargir la fortune du livre aux Etats-Unis. C’est une atmosphère, une...

le 19 sept. 2012

10 j'aime

1

Orgueil et quiproquos
Laure-M
8

Pour les janéites

Concept : Série télé de quatre épisodes sur une janéite contemporaine se retrouvant au beau milieu de la famille Bennet à Longbourn, au XVIIIème siècle, ou comme le dit Amanda Price "We really are...

le 30 août 2011

4 j'aime

5