C’est toujours un exercice délicat que de faire la critique d’un classique. Le Comte de Monte-Cristo donc, classique parmi les classiques que je viens de découvrir. Par où commencer ? Un petit rappel sur la trame du roman tiens ! Edmond Dantès, marin pour qui l’avenir s’annonçait radieux, se retrouve emprisonné pendant des années pour un crime qu’il n’a pas commis. Il réussit à s’enfuir avec l’aide d’un de ses codétenus qui lui indique également l’emplacement d’un trésor. La suite du livre nous raconte comment, des années plus tard, il prépare méthodiquement sa vengeance pour chaque responsable de son arrestation. Ca a l’air épique comme ? Ca l’est. Le classique de Dumas est un monstre de construction. Il faut s’accrocher au départ car les personnages sont nombreux et les liens qui les unissent essentiels au bonheur que nous procure cette implacable machination.
Tel un joueur d’Echecs, le Comte place ces pions pendant la majeure partie du roman et pousse de sa main divine le premier domino qui fera tomber tout le monde quasiment en même temps. Je parle de main divine car Dantès n’est jamais en danger dans le roman. Il déroule un plan machiavélique et méthodique qui se déroulera sans accroc ou presque.
J’ai adoré les personnages, certains fondamentalement mauvais, d’autres simplement lâches, idiots, opportunistes… J’ai adoré comment le Comte utilise et manipule tout un chacun, même les innocents, pour arriver à ses fins.
On peut évidemment juger la justification de ses actes, c’est d’ailleurs le thème de la fin roman. Car Dantès n’est pas un héros, c’est un homme rongé par la haine et la douleur de ses années d’emprisonnement. Et cette ambivalence est passionnante, comme le reste. Je ne ferai pas l’affront de parler de qualité d’écriture. Je dirais juste que ça n’a pas vieillit du tout, que c’est rythmé, que les 1400 pages filent à une allure folle et que chaque partie du roman est plus passionnante que la précédente. Même les passages où le charismatique comte n’apparaît pas sont géniaux et partie intégrantes de son plan.
Et cette ambiance, le XIXe, Paris, la bourgeoisie et ses secrets inavouables qui seront balayés d’un revers de main. Bref, tellement de choses à dire, tellement à lire dans ce grand roman. J’espère juste que ma petite bafouille pourra donner envie à ceux dont l’âge et longueur de l’œuvre peuvent faire obstacle à la découverte.
Pipock
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le 11 mars 2015

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Pipock

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