Le portrait des autres, par Oscar Wilde
Sur la forme, qu'ajouter aux tombereaux de louanges qui pleuvent sur l'oeuvre romanesque et théâtrale de l'auteur ? Wilde avait de l'or au bout de la plume. De ce roman, on prendrait facile une citation implacable tous les paragraphes. C'en est presque épuisant d'aphorismes (et, osons le dire, peut-être trop gourmand en la matière. Mais ça ne gâte rien. Face à un tel talent, la fine bouche s'estompe vite)
Le fond étonne encore ; quelle est donc cette fable aux frontières du surnaturel, un peu kafkaïenne, mythe primordial du fond des âges, anti-Narcisse moderne, critique acerbe du monde qui entourait alors l'auteur...
Incontournable.