Lolita par billy_costigan
Ma première impression est une forme de soulagement — celui d'avoir réussi à le terminer, mon premier roman dans un anglais littéraire. Et si la compréhension s'est avérée plus ardue que prévu, principalement par manque de vocabulaire (je ne suis en effet pas certain d'avoir bien saisi toutes les subtilités) je ne regrette pas moins la démarche.
Quant au texte, au delà de son côté plus tellement provocateur (reste-t-il encore des tabous, des situations choquantes à notre époque ?) je reste émerveillé par sa subtile poésie. Oui, l'écriture est plaisante et le contraste avec la monstruosité assumée du personnage principal n'en est que plus accentué ; rimes, consonances et jeux de bons mots animent tout le récit de la déchéance progressive de ce pauvre Humbert Humbert, pauvre européen érudit blessé par un amour de jeunesse qui sombre, progressivement perverti par la jeunesse américaine elle-même — ou alors c'est peut-être bien le contraire, comme s'amuse à le préciser l'auteur, sous le couvert du récit faussement documentaire.