Viens de finir Lolita. Oh, M.G, Nabokov, que diable ! quel style !
Un haut-le-coeur, des nausées et un frisson en finissant ce livre. Il m'a laissé un goût amer dans la bouche, une odeur rance dans les veines, il m'a secoué. Oh Lolita ! ta nymphessence divine aura donc à tout jamais terni le coeur de ce pauvre Humbert Humbert !
J'avais prévu, tout de même, une fin moins arrachée, même si l'hommage est terrible. Lolita, le feu de ses reins, est une oeuvre sublime, disproportionnée et terriblement brouillonne, mais qu'importe. J'en ai fini avec les sentiments d'un pédophile fou et amoureux, et je ne peux le conseiller aux âmes trop sensibles, et aux jeunes personnes encore trop dénuées de vocabulaire littéraire, grouillant comme des insectes sous un rocher.
Oh Lolita ! malgré toutes les descriptions, métaphores et comparaisons de ta personne, Mr.H n'aura su déceler en toi ta vraie personnalité. Il n'aura su émettre en toi une once de bonheur ni de joie.
Ce bouquin tient compte de deux personnages en auto-destruction permanente, même si le renouvellement et la résurrection automatique de Lo en aura mis plus d'un bouche bée. C'est un petit phoenix, qui, avouons-le, passionne et intrigue.
Il a crevé d'amour, de haine et de maladie, Lolita. Ce héros lucide et dépravé nous est finalement singulier et attachant.