Une pièce qui se démarque des autres !

Des années que je souhaite lire Macbeth, des années que je ne trouve pas le courage, pensant que je vais souffrir comme pas possible... C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai fini par franchir le pas, mais en français, supposant que le supplice durerait moins longtemps au besoin. Chose étonnante, la lecture s'est déroulée nettement mieux que ce que je pouvais imaginer (Hamlet m'avait laissée bien froide et Roméo et Juliette n'avait pas vraiment cassé la baraque).

Je ne peux donc pas vraiment juger de la plume de l'auteur, mais le travail qu'a fait le traducteur dans mon édition (GF-Flammarion) a su rendre le texte accessible, agréable et fluide, donc je n'ai pas eu de difficulté particulière à me plonger dans ce classique parmi les classiques.

Étonnamment, je me suis vite rendu compte que malgré les quelques bribes que je connaissais de la trame, j'étais loin de me douter de toute la profondeur créée par les tourments de Macbeth, qui deviennent très rapidement d'ailleurs l'élément qui m'a le plus séduite. La trame est on ne peut plus facile à suivre : trois sorcières indiquent à Macbeth qu'il va devenir roi, celui-ci, pour ce faire, tue le roi et prend sa place, s'ensuit bien entendu moult problèmes, remords, batailles et morts. Et pourtant, au milieu de ces événements sanglants, on arrive percevoir la force des sentiments contradictoires que s'écharpent dans la tête de Macbeth. Là-dessus, juste rien à dire, je suis soufflée, et je pense le lire en anglais bientôt pour comparer.

Un autre point qui m'a impressionnée et auquel je ne m'attendais pas du tout, c'est à la présence d'un personnage féminin aussi fort, en la personne de Lady Macbeth. On peut dire qu'elle a du caractère à revendre et qu'elle ne se laisse pas faire, une femme puissante et sûre d'elle comme on en voit assez peu souvent dans les pièces de cette époque. Belle claque, chère Lady Macbeth, j'en reste comme deux ronds de flan !

Je suis loin d'avoir fait le tour de toutes les pièces de l'auteur, mais si vous ne savez trop par laquelle commencer, je pense que celle-ci saura vous convaincre. De plus, contrairement à Roméo et Juliette qui me semblait précipité et quelque peu exagéré (si ce n'est tiré par les cheveux), Macbeth ne souffre en rien de ce genre de faiblesses et se lit avec plaisir et sans retenue.