"Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, et deux autres complices, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts et un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois chercher une planque sûre ou Will pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là... Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit..."
Comment ai-je découvert ce livre ? Ma mère l'a lu et me l'a conseillé
Mon avis : Je continue, et termine bientôt, ma découverte de Karine Giebel avec ce thriller qui m'avait l'air plutôt prometteur d'après la quatrième de couverture. Pour autant, contrairement à certains de ses romans, j'ai mis bien plus de temps que d'habitude à accrocher à l'intrigue. Durant les 150 premières pages j'ai trouvé l'intrigue assez calme et plate au point que je m'ennuyais. De plus, à cause de l'utilisation d'un narrateur omniscient, j'ai mis du temps à comprendre qui étaient les différents personnages. Par la suite, fidèle à son style percutant et efficace, l'auteure a su développer sa galerie de personnages en nous faisant découvrir et apprécier des protagonistes qui ne sont pourtant pas des exemples. Le lien fraternel entre Raphaël et Will est d'ailleurs bien exploité et très touchant. Cependant, plus j'avançais dans le roman, plus ce huis clos devenait effrayant et pesant. Habituellement je ne suis pas effrayée par les thrillers, mais celui-là est de loin le plus dérangeant que j'ai pu lire. Certains passages sont assez ignobles, glauques, crus et atroces, c'est pourquoi je ne conseille pas ce livre à un public jeune ou sensible. D'ailleurs, je pense que ce roman n'est pas mon préféré de l’auteure à cause de cela. J'étais surtout en colère et extrêmement terrifiée par l'inhumanité de certains personnages, mais pas émue comme j'ai pu l'être sur certains autres de ses romans. Bien évidemment, après avoir lu presque toute sa bibliographie, je sais que Karine Giebel a un style d'écriture très noir, mais bien qu'il soit un bon roman, celui-ci manquait de belles émotions pour que je l'apprécie à sa juste valeur.