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L'ambiance et l'univers joue pour cette anthologie plus de 80%. Une fois encore, cette deuxième saison prouve que l'horreur est un genre noble et ce pas pour les raisons que cet argumentaire pourrait vous faire croire. Brad Falchuk et Ryan Murphy, créateur de la série exubérante et expansive Glee, désolé je n'ai pas d'autres termes pour qualifier le désordre, la débauche... ont la fabuleuse idée de base, mais garde les mêmes cartes. A défaut de savoir maîtriser une histoire, on délègue l'écriture aux producteurs. Ben quoi ? Eux savent ce que les spectateurs attendent de voir, non ? Non. A chacun son métier. James Wong nous fait l'immense honneur d'écrire deux épisodes et coup du hasard : ce sont les meilleurs. Comment expliquer l'étendu des dégâts ? 13 épisodes de 40 minutes constitueraient un challenge trop lourd à porter quand on a de talent qu'au travers la réalisation. En effet, pour le reste, nous restons circonspects sur la nature des événements. A trop vouloir agrandir le vêtement, il peut déchirer. L'univers est expansif, le préservatif a ses limites, le caoutchouc si chauffé, pourquoi pas... Ici, le relationnel prend des ampleurs de soap opéra fade et froid. Les enjeux se resserrent maladroitement sur de faibles croyances et lorsque l'on a épuisé le cochon (j'hésitais avec la vache à lait, mais la tirelire est plus explicite) on continue de le réanimer grâce à de nombreux fils de ventriloque peu discrets. Si on peut féliciter l'implication entière des acteurs1, - bémol pour le bogosse Joseph Fiennes (Shakespeare in Love, le récent Hercule, Camelot...) à la carrosserie trop étincelante pour revêtir l'humble et noble robe du Monseigneur Howard et bécot à l'actrice française Lizzie Brochéré ( Un petit jeu sans conséquence,  Chacun sa nuit,  R.I.S Police scientifique...) qui sort son épingle du jeu - ainsi que l'habile et ambitieuse réalisation des premiers épisodes, on ne peut finalement que regretter la tournure que prend les événements. Invraisemblance, incongruités... à vous de trouver d'autres mots en in-. Celui qui me vient se termine par able. La deuxième saison ne semble pas rehausser le niveau déjà bien trop bas depuis l’écœurante première saison. Les blagues les plus courtes sont les meilleures ne dit-on pas ? Cette série ne manquera pas de vouloir nous faire penser le contraire. Ce qui ne m'empêche pas d'attendre impatiemment la quatrième saison. Je suis un grand fan de Tod Browning et Lon Chaney et depuis Ça de Stephen King, j'ai peur des clowns !!!

1 Personnages archétypes et glaçant dirigés par d'obscures instincts. Un peu de chaleur, que diable ! L'excuse du genre et du contexte est irrecevable !
Léon_Leblon
5
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le 18 août 2014

Critique lue 1.1K fois

Léon Leblon

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