You're gonna die in there.
Je sais, je sais, à la base, je suis une chochotte. Pourtant, des films d'horreur, j'en ai vus, parfois même j'en ai subis quelques-uns. Mais le pilote d'American Horror Story m'a vraiment foutu la pétoche. Au point où je ne savais pas si j'allais continuer ou pas. Au final, j'ai pris mon courage à deux mains. Le niveau horrifique de la série baisse épisode après épisode, mais la qualité de la narration s'en trouve rehaussée. Le pilote faisait dans la too-muchisation, tandis que la suite prend une dimension beaucoup plus humaine. On est plus dans une sorte de thriller à suspense que dans un film d'horreur.
L'habileté première de AHS réside dans son dosage d'informations. Beaucoup de mystères dès le premier épisode trouvent des réponses dans les suivants. Chaque semaine apporte son lot de solutions, intelligemment dosées, toujours cohérentes. On s'accroche vraiment à cette maison, qui semble avoir connu son lot de souffrances et qui terrifie désormais une pauvre famille qui n'a rien demandé. Le second bon point de la série est d'avoir réussi à créer deux des personnages les plus fascinants à la télévision depuis un petit moment. Non pas les deux parents, Vivien ne démérite pas, mais son mari est particulièrement agaçant et personne n'a rien à foutre de lui. En revanche, la voisine Constance et le mystérieux Tate sont deux âmes complexes et touchantes, et brillamment interprétées. Jessica Lange est d'une justesse épatante à chaque moment et la série lui doit beaucoup.
La série souffre malgré tout de quelques défauts, son personnage principal ne vaut pas un clou, certaines scènes sont un peu bancales, l'intrigue prend parfois un côté très Rosemary's Baby et elle ne fait plus vraiment peur. Mais ces défauts sont très largement compensés par les bons points cités plus haut.
À mon sens, l'une des meilleures surprises de cette saison.