Pas ma came

Je n'ai pas du tout accroché avec Breaking Bad.
Du fait de son succès on connaît tous plus ou moins le synopsis : ce prof de chimie qui se voit obligé de fabriquer de la meth pour payer sa chimio et assurer l'avenir de sa famille.

Sauf que non. L'histoire ce n'est pas vraiment ça. Et c'est d'ailleurs très intelligent de la part des scénaristes de ne pas faire de leur héros une espèce de martyr, mais ça m'a empêché de m'identifier à lui et donc de me sentir suffisamment concernée pour supporter tous les drames qui découlent de la situation initiale.
En réalité, le scénario fonctionne comme une tragédie (en 1000x plus long...), des portes de sorties, nombreuses, s'offrent au héros mais, dévoré par l'orgueil, il s'en tient à son projet de départ. Pour moi le problème essentiel est qu'à l'évidence, dès le pilote, Walter White est un sociopathe > "Trouble de la personnalité souvent caractérisé par une tendance générale à l'indifférence vis-à-vis des normes sociales et aux codes culturels ainsi qu'aux émotions et aux droits des autres, et par un comportement impulsif."

Tout ce qui suit n'est donc que la conséquence logique de ce caractère terrifiant du personnage principal. Beaucoup ont ri et/ou se sont agacés du comportement de la famille du héros mais pour moi, Jessie comme ces derniers, sont des victimes. J'ai beaucoup de mal à trouver comiques leurs scènes, particulièrement celles où ils tentent en vain d'instaurer un dialogue.

En terme de sociopathe télévisuel, je me contenterai donc de Dexter, de moins bonne qualité je sais, mais ô combien plus sympathique !