Girls
6.6
Girls

Série HBO (2012)

SAISON 1 : 8/10


Je viens de faire tomber un pot d'encre sur mon bureau. Ç'a été une galère de tout nettoyer : il a fallu que je débarasse la surface du dessus, bien sûr, mais l'encre, c'est vicieux, ça se répand partout, surtout quand le sol n'est pas droit. Résultat, j'ai du vider les rangements intérieurs pour pouvoir soulever puis déplacer l'armoire afin de bien nettoyer ce qui aurait pu se glisser en dessous. Ereinté par cette manoeuvre, je me pose le temps de rédiger la critique de la première saison de "Girls", saison que j'ai terminé il y a quelques jours maintenant.


"Girls", c'est la dernière série Apatow. Le bougre n'a jamais eu de chance, tous ses projets pour la télé se sont soldées par un échec. Pas étonnant, donc, si dans le cas de ce projet-ci il ne s'investit pas plus au-delà de son poste de producteur. Rien en terme d'écriture (on devine tout de même quelques conseils), ni en terme de mise en scène (là aussi, la présence d'un acteur ou l'autre semble indiquer quelques suggestions du clown barbu). En fait, ce projet, c'est vraiment celui de Lena Dunham, une petite rondouillette réputée pour son féminisme et que je ne trouvais pas particulièrement attirante toute maquillée pour divers festivals. Pourtant, cette Léna, elle m'a séduit dès le premier épisode.


C'est vrai qu'elle est un peu rondouillette, un peu chubby. Et surtout, pas super bien équilibrée : un gros cul, des hanche encore plus grosses, un bide ok, des seins minuscules, un gros nez, des grans yeux noisettes, une peau blanche, un peu de cellulite, deux tatouages assez moches... C'était pas gagné. Mais je ne sais pas, son comportement, sa manière de faire les yeux doux, son sourire rendent son corps discordants assez gracieux en fin de compte. J'en tombe carrément amoureux. Lena est une combattante, oui (en plus de jouer et d'écrire, elle réalise presque tous les épisodes), mais une combattante fragile à l'intérieur (on l'imagine se remettre en question aussi souvent que son personnage, d'ailleurs ça se ressent parfois avec des épisodes un peu à part dans la tonalité).


Mais résumer "Girls" à 'une petite grosse qui a réussi dans le show biz' ce serait hypocrite. Lena, qui a su se démarquer de son mentor Judd, parvient à nous brosser un portrait réaliste de la jeunesse américaine, une jeunesse en quête d'elle-même, pas si insouciante que ça mais ayant au moins le désir de l'être. Les personnages, d'après ce que j'ai pu lire, font écho à "Sex and the CIty" que je n'ai jamais vu. Je ne peux comparer les oeuvres, mais ce qui est sûr, c'est que l'incarnation de la femme y est nuancée comme rarement pour un projet audio visuel. Il restera toujours des clichés, bien sûr, mais c'est pareil lorsqu'il s'agit d'incarner un homme. Disons que ce qui m'a le plus agréablement surpris, c'est que le casting fonctionne tant dans le dramatique que dans l'humour. Par exemple, j'ai vu Bachelorette récemment et ce qui ne va pas, c'est le manque de talent comique des actrices qui essaient d'imiter la bande de hangover sans succès. Alors qu'ici, les filles trouvent leur propre rythme, sans vouloir imiter qui que ce soit. J'avoue que j'en étais arrivé à un point où je me demandais s'il existait un pendant féminin à des comédiens comme Seth Rogen. Non pas que je sois sexiste, mais le système est tel qu'on accepte plus facilement qu'un garçon un peu gras du bide face son cirque plutôt qu'une fille, allez savoir pour quoi. En raison de cela, la plupart des valeurs sûres du genre femelle, si elles peuvent faire sourire ou émouvoir carrément, il est rare que leurs blagues scato fasse rire.


L'humour prime donc dans cette série qui ne montre pas la gent féminine sous son meilleur jour. Et c'est tant mieux. Ça n'empêche pas le drame pour autant. On peut même résumer le ton à 'doux amer' (comme toujours chez Apatow), c'est-à-dire que les situations dont on rit, ne seraient pas si drôles si on devait les subir. C'est la distanciation qui permet au spectateur de prendre son pied.


Ce qui pourra décevoir, c'est le type d'intrigue très nombriliste, très autobiographique. Forcément, on ne parle par de l'amour avec un grand A mais plutôt de l'amour de Lena avec un très grand L. Ça ne veut pas dire que l'auteur ne parvient jamais à s'émanciper du particulier, non, elle touche bel et bien à l'universel, car quand on parle d'amour, tout le monde peut toujours s'y relayer. La différence, c'est qu'elle ancre vraiment son histoire dans son vécu et que ça se sent avec autant de discrétion qu'une hache plantée au milieu d'une porte de garage. À vrai dire, ce style s'apparente même au genre autobiographique dans la bande dessinée : je pense à Crumb, je pense à Joe Matt.


"Girls", c'est donc un univers réaliste, mais montré avec autodérision, où le personnages paumés se cotoient pour notre plus grand plaisir. Le reproche que je ferai : le fait que ce soit parfois décousu d'un épisode à l'autre. A part ça, il s'agit là d'une série très agréable à regarder, notamment grâce à son format (30minutes), portée par de bons acteurs, de bons dialogues, de bonnes situations et une mise en scène indé assez classique (pas de fausse note dans le découpage, tout est lisible).


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SAISON 2 : 9/10


Je suis fan d'Apatow, c'est vrai, j'avoue. Ça ne veut pas dire que j'aime tout ce qu'il fait et que je ne sais pas reconnaître ses faiblesses, juste que, malgré ses erreurs, il reste un auteur que j'admire particulièrement. L'encenser pour "Girls" n'a pas beaucoup de sens. En effet, cette série sort tout droit de la tête d'une petite rondelette : Lena Dunham. On peut tout d emême féliciter le Judd pour l'avoir dégotée et lui avoir laissé sa chance.


C'est vrai que Lena a parfois du mal à structurer ses épisodes, que ça part un peu dans tous les sens, que certains épisodes manquent d'un objectif. Pour cela, ça ressemble parfois à de la BD underground américaine, sauf que ce manque d'objectif passe carrément mieux dans cet autre médium alors qu'à la télé ou en film... ça peut faire plus de dégât. La petite brunette s'est améliorée pour cette seconde saison. Plus riche en action, plus rythmée, moins d'épisodes creux et une évolution des personnages bien plus marquante que durant la première saison. Pourtant c'était pas gagné. Bien que le petit Glover de COmmunity soit présent au générique des deux premiers épisodes, j'avais une impression de redondance, une crainte que l'auteure stagne déjà. Et bien non, d'un coup elle décide de transformer ses personnages, de les pousser vers l'avant. C'est un peu violent pour le spectateur qui s'était familiarisé avec les personnages. Le plus secouant étant de voir un Adam totalement changé. Mais tout cela n'est pas anodin.


Ces changements de caractère, même s'ils ne trahissent pas réellement l'essence même de chaque eprsonnage permet d'approfondir chez chacun sa substance vitale et d'ainsi le laisser se remettre en question. Lena aime traiter de la solitude : les gens sont seuls, ils ne communiquent pas et se critiquent l'un l'autre secrètement. Pourtant ils sont tous pareils : ils sont seuls, vulnérables, malheureux. Lena rend très bien compte de notre monde individualiste et de ses terribles conséquences sur la psychologie humaine. L'homme est incapable d'avancer vers l'autre, notre individualisme nous a repoussé tellement loin sur nous même que nous sommes incapables d'aller au-delà d'un égocentrisme certain.


On retrouve ce problème chez chaque personnage bien qu'il ait un caractère de base différent. Signe que ce n'est pas gagné. C'est sans doute ce qui rend la série si difficile à apprécier : aucun personnage n'est réellement sympa. L'héroïne Hanna pour commencer qui est l'une des plus égoïstes et grossières du groupe. Mais en même temps les voir se casser la gueule et chercher une solution (sans comprendre le problème) est plus que jouissif. C'est là que la série tire tout son intérêt.


Côté mise en scène, c'est toujours très classe, une mise en scène sobre, mais réfléchie. Finalement on est pas très loin de la grammaire à la Woody Allen dont doit être fan l'auteure. Les acteurs sont toujours aussi bons et les guests stars un peu plus hype que dans la première saison.


Bref, cette seconde saison, plus riche en action, mais aussi plus dense au niveau de l'évolution psychologique, m'a plu bien plus que la première saison. Je ne sais pas trop sur quoi portera la troisième saison, ça risque de devenir redondant mais bon... je serai là pour juger en 2014 !


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Saison 3 : 7/10


Je regrette un peu de n'avoir pas revu les deux premières saisons avant de me lancer dans cette troisième. Pas pour l'histoire, non... pour ça, les producteurs ont le don de flanquer des rappels au début de chaque épisode... procédé qui m'agace au plus haut point mais bon... non, en fait, je regrette parce que j'aurais voulu savoir si ce sont mes goûts qui ont changé ou si la série a vraiment baissé qualitativement parlant... parce que je dois bien avouer que je n'ai pas pris autant de plaisir face à cette troisième saison que dans mes souvenirs concernant les deux premières.


Ce que je reproche principalement, c'est un côté fort décousu. J'ai l'impression que Lena n'installe rien, ou plutôt si, elle installe le truc, puis le laisse de côté pendant quelques temps et y revient comme si ça avait évolué. Alors qu'en fait elle y a à peine touché. Il m'a manqué une continuité et un certain approfondissement des situations dans cette saison. J'ai tout de même trouvé mon compte de divertissement, de rire, de bonheur, tout n'est donc pas à jeter, loin de là... et j'aime toujours autant les personnages, même si, dans cette saison-ci, Anna est particulièrement pénible avec ses petits caprices. Disons qu'elle fuit ou subit misérablement plus de problèmes qu'elle ne tente d'en résoudre et en plus, elle a tendance à se créer ses problèmes elle-même. En même temps, c'est un personnage intéressant, qui s'auto-sabote, qui, par manque de confiance en elle, sera capable de tout détruire, y compris le petit fil qui lui permettait de rester en équilibre (je pense notamment à la manière dont elle démissionne).


En revanche, je trouve que Lena a perdu de sa lucidité. le monde qu'elle dépeint ne me paraît plus très intéressant, plus très ancré dans le nôtre. Quand je vois avec quelle facilité les personnages quittent et trouvent un job, je trouve ça dommage. Était-ce déjà le cas dans les saisons précédentes ? Il me semble que non, qu'ils rament tous davantage, qu'il ne suffisait pas de voir une annonce et de dire 'je vais avoir le job' pour réellement l'obtenir. Dans cette saison, Anna décroche deux contrats pour un bouquin (en comptant celui déjà obtenu lors de la première saison mais qui se confirme ici), travaille chez Ray, travaille dans une boîte et est reçue dans une école réputée difficile. J'ai aussi trouvé quelques passages un peu niais, je pense notamment à ce happy ending auquel on ne croit pas trop au vu du manque de confiance de l'héroïne...


La mise en scène est toujours aussi agréable. C'est simple, efficace. Un peu dans le genre artie sundance, c'est vrai, mais ça passe. Et puis il y a toujours un bon choix de musique, des morceaux fort sympathiques. Pour ceux qui, comme moi, pensent que Lena Dunham a un physique adorable, ils vont pouvoir se réjouir : elle se balade en bikini, en sous-vêtements sexy, en culotte, on voit ses nichons, un peu son cul, son bide, ses hanches, sa belle trogne. Les autres montrent un peu leurs formes, mais aucune n'est aussi exhibitionniste que Lena.


Bref, j'ai apprécié cette troisième saison, mais je la trouve en de ça des autres à cause d'un manque de continuité entre les épisodes, d'un manque d'approfondissement des situations et d'une déconnexion de plus en plus affirmée avec le monde réel.


Saison 4 : 7/10


J'aime toujours "Girls", mais il faut bien admettre que la belle Lena n'est plus trop dans le coup, comme si elle avait épuisé son sujet, qu'elle tournait en rond. Sans doute devrait-elle raccrocher, passer à autre chose. J'aime bien son univers mais si c'est pour le voir décliner au fil des saisons j'aime autant me contenter de ce qui est sorti et de me le revoir quand les personnages viendront à me manquer...


La saison est assez mal structurée. Comme dans la saison 3, c'est décousu, surtout en ce qui concerne les 3-4 premiers épisodes. Déjà (et je devrais commencer par là), le début est étrange : les coupes de cheveux ont changé, Adam a un nouvel agent et a eu le temps de faire sa pub... on s'imagine donc que le temps a passé et que Hannah est revenue à New York lors d'un congé entre deux années au collège ou mieux encore, que tout cela se déroule 4 ans plus tard. De quoi s'amuser avec les ellipses... mais allez savoir pourquoi, nous ne sommes que quelques mois après la saison 3, ce qui est étrange (ou alors j'ai mal compris) puisque ça fait peu de temps pour qu'il y ait autant de changements... et en même temps, l'auteure se contredit car elle ne profite pas tellement de cette ellipse, aussi courte soit-elle pour faire évoluer ses personnages. On se retrouve donc avec une sensation que Lena Dunham n'a fait que les choses à moitié. Mais bon, soit, reprenons les personnages...


Ce qui gêne ensuite, c'est que ça part un peu dans tous les sens et il faut attendre la moitié de la saison pour trouver un peu de stabilité. Il suffit de voir a trajectoire de Hannah, qui va au collège dont on n'exploite jamais le potentiel narratif... comme si Lena ne savait pas trop quoi raconter à ce sujet. Elle en profite pour faire le coup classique de la classe d'étudiants artie... ça m'a fait marrer, oui, mais elle l'a fait au travers de scènes faciles et ne se permet jamais d'approfondir l'idée. Après cela, l'héroïne devient prof après seulement un ou deux épisodes de remise en question... Un poste qu'elle obtient à nouveau très facilement et dont l'auteure n'exploite que faiblement le potentiel. Bon, le traitement est amusant, l'idée est originale, mais il y avait tellement plus à en faire... c'est comme si... Lena Dunham avait épuisé son stock d'histoires personnelles et qu'elle essayait de trouver de nouvelles situations fictives, sauf qu'on sent bien qu'elle n'y connaît rien à ces situations, du coup le traitement est plutôt pauvre.


Il y a aussi un côté romantique gnan-gnan qui prend de plus en plus de place. C'est flagrant avec l'évolution de la relation avec Adam. On a totalement perdu le côté marginal et l'héroïne essaie de le justifier maladroitement, mais ça ne suffit pas à relancer la machine... Il reste tout de même des passages bien trouvés, comme cette rupture en un épisode, avec intervention des amis chacun à leur tour : c'est une structure très amusante au travers de laquelle l'auteure exploite assez bien les personnages. Sur la fin, Lena propose de bonnes idées, mais c'est toujours plus éclaté, et je me demande vraiment comment elle va faire dans la saison 5... à mon avis, elle fera comme dans la saison 4 par rapport à la 3 qui envoyait du lourd à la fin : une fausse résolution, un leurre, comme pour bon nombre de cliffhanger dans les séries. C'est nul...


J'ai pensé à un truc. N'aurait-il pas été vraiment cool de profiter de ce départ au collège pour digresser totalement ? Abandonner les personnages secondaires habituels, leur permettre juste de petits caméos pour rappeler qu'ils existent et préparer la saison du retour, mais surtout amener de nouveaux personnages le temps d'une saison, les approfondir, enrichir l'univers ? Cela aurait été déstabilisant, c'est sûr, mais je pense que ça aurait vraiment pu relancer la machine. Et puis terminer cette saison sur l'échec de Hannah, son abandon pour ensuite tenter sa chance dans l'enseignement dans la saison suivante. Pourquoi vouloir tout précipiter quand un sujet n'a pas encore été complètement épuisé ? C'est dommage.


Sinon, visuellement, c'est toujours réussi, les différents réalisateurs parviennent à s'accorder, à offrir une unité formelle. Les acteurs sont toujours bons. Lenah DUnham n'est que rarement à poil, mais est toujours aussi mignonne ; ses copines sont plus souvent à poil qu'elle, c'est pas mal aussi. Les nouveaux venus jouent bien. Les choix musicaux sont toujours agréables.


Bref, cette quatrième saison est agréable et sympathique, il y a quelques moments très forts, mais Lena semble être à court d'idées et peine à exploiter au maximum certains sujets lancés. J'espère qu'elle se rattrapera pour cette cinquième saison et qu'elle pensera à boucler cette aventure bientôt...

Fatpooper
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le 11 nov. 2013

Modifiée

le 22 nov. 2013

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