Davantage un Review qu'une critique

Davantage une très courte review qu'une critique parce qu'on en est qu'au deuxième épisode, malheureusement les statuts sont trop limités en caractère pour écrire ne serait ce que quelques lignes.

Je dois avouer que d'un côté j'attendais impatiemment cette série, de l'autre j'appréhendais énormément la trahison d'un univers, celui de Gotham City.

Il était évident dès la bande-annonce, que cette série avait pour elle une réalisation assez soignée. Sobre certes, mais qui s'ancrait définitivement dans un univers cohérent, une ville entière recrée. J'ai d'abord été surpris du choix de New-york comme source d'inspiration, certes à une époque elle fut peut-être une ville ayant quelques vagues similarités avec Gotham City pourtant à l'heure actuelle, s'il y a bien une ville qui se rapproche de Gotham aux états-unis, c'est bien Détroit ! Mais cet étonnement passé, j'avoue n'être toujours pas déçu quant à l'univers urbain crée pour cette série ! Pour l'instant, je le trouve relativement fidèle !

Mais la raison principale de fond qui me faisait appréhender cette adaptation restait l'habitude assez absurde qu'ont les adaptations d'univers de super-héros de ne jamais s'inspirer des meilleurs comics, dont les scénarios pourtant se prêteraient bien à ce genre d'exercice. Et ici n'est pas coutume, la série aurait pu, (dû ? probablement) s'inspirer davantage des comics.
Je pense qu'il y a tout de même une référence évidente à l'ambiance, polar, sombre, intimiste du mythique et classique "Année Un" de Frank Miller qui a littéralement assis l'ère moderne (ou classique selon les terminologies) de Batman dans les comics. Et ça c'est un bon point. Centré l'intrigue autour du personnage de James Gordon, c'est là encore suivre l'exemple de l'oeuvre de Miller. Et le choix est ici assez réussi, il permet d'avoir au centre de l'oeuvre un véritable personnage travaillé, tout en restant un rôle suffisamment neutre pour ne pas éclipser les autres personnages mais au contraire les mettre en valeur. Le choix de Ben Mckenzie pour incarner le futur commissaire n'est pas un choix évident. J'appréciais le comédien lorsqu'il incarnait le personnage principal de la série pour adolescent Newport Beach, mais son aspect juvénile, boy scoot m'apparaissait d'abord un peu fade en ce qui concerne Gordon. Le premier épisode n'a pas totalement effacé cette impression, j'avoue cependant que je me suis laissé prendre au jeu dès l'épisode 2.

J'ai lu dans plusieurs critiques presses, que le personnage du Pingouin éclipsait tous les autres lors du premier épisode, qu'il était intense. En tant que fan du comics, et notamment de l'âge classique/moderne de Batman (et dans une moindre mesure, puisque je connais encore assez peu la récente "Renaissance), j'avoue pour ma part être là très déçu ! Pourquoi ? Et bien, ici, le pingouin est clairement un psychopathe à tendance hystérique bien qu'introverti. S'il le fut à une époque assez lointaine dans les comics, depuis un bout de temps déjà, il apparaissait au contraire comme un vilain rafraîchissant de Gotham City car il reste un méchant relativement normal. Un enfant traumatisé certes, mais qui n'est pas fou comme la plupart des autres ennemis de Batman. Moins clichés que les mafieux traditionnels de la ville, Falcon et Maroni, il n'en reste pas moins avant tout un homme ambitieux assoifé de pouvoir mais pragmatique. Il avait d'ailleurs avec Batman un rapport privilégié, puisqu'ils pouvaient faire "affaire" ensemble contraints et forcés par une situation, ce qui est clairement impossible avec les autres tarés. Pourquoi donc ne pas s'inspirer du très bon et récent comics "La splendeur du pingouin pour nous permettre d'avoir enfin un personnage certes cruel mais aussi pathétique. (dans le sens originel du terme qui peut nous faire ressentir, si ce n'est de la compassion au moins une certaine pitié).

Quel gachis vraiment de reprendre un univers aussi riche et de peur s'en servir. D'une manière générale, Gotham n'est donc toujours pas le chef d'oeuvre que j'attends reprenant d'un univers tous ce qu'il y a eu de plus riche et de plus intéressant dans celui-là.

Pour autant, tous les personnages sont posées de manière efficace et malgré l'accumulation de personnages emblématiques dès le premier épisode, ceux-ci s'intègrent très naturellement à l'histoire. Bien sûr, pour l'instant seul quelques-uns commencent à être développé. L'homme mystère ou le sphinx (ou Enigme ou the Riddle pour les puristes) ne fait que quelques rapides apparitions pour l'instant mais je dois avouer qu'il m'intrigue ! Selina Kyle montre dès le deuxième épisode à travers notamment une scène, sont aspect double. A la fois bien intentionné, mais aussi une vraie féline prête à sortir les griffes.
Le deuxième épisode aussi nous présente aussi quelques scènes avec le tout jeune Bruce Wayne qui annonce déjà le Batman en devenir ! Je dois avouer être très curieux de le voir évoluer !

C'est finalement une sacrée réussite de réussir à intégrer de manière non laborieuse tous ces éléments dans une même série et surtout dans deux épisodes ! Je dois avouer que le deuxième épisode a confirmer davantage encore la bonne impression faite par le premier. Je resterai toujours probablement légèrement sur ma faim, car les adaptation vidéo (film ou série) de comics aussi cultes sont toujours décevant, moins denses. Mais, pour une série télévisuelle vraiment, j'ai l'impression que cette série continuera d'être, du moins je l'espère, l'une de celles que j'attends impatiemment chaque semaine !
Je sais qu'il est un peu ridicule pour l'instant de mettre une note, surtout une note aussi élevée que 9, je n'hésiterai donc pas à la changer sur la suite de la série me donne tort, mais j'ai envie de marquer ainsi mon enthousiasme pour une série qui je l'espère continuera sur sa lancée et prendra encore plus d'ampleur lorsqu'elle dépassera le cadre introductif !

Une critique à réécrire totalement, mon avis ayant changé au fil de la saison, de plus en plus déçu par la série...