How I Met Your Mother
6.9
How I Met Your Mother

Série CBS (2005)

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Critique de la Saison 1


C'est souvent pendant les vacances que l'on fait les plus belles découvertes. Le champ touché peut-être très large : il peut aller des sentiments à la culture, de nos habitudes à nos préférences. En bref, ce sont les vacances qui font que l'on change réellement, petit à petit et irrémédiablement. Enfin, c'est comme ça que cela marche pour moi. Et voyez-vous, j'ai découvert, pendant ces vacances d'octobre, une toute nouvelle série que je n'avais guère le désir de voir : "How I Met Your Mother".


Au départ, je n'étais pas très chaud. J'en avais vu quelques épisodes pendants les vacances d'été, mais cela ne m'avait pas paru imperrisable : c'était drôle, mais c'était un peu tout. Sauf que non. Je pensais cela parce, d'une part, je ne connaissais pas du tout les personnages, mais également parce que je n'étais clairement pas dans les conditions nécessaires au surkiff total que la série vient tout juste de me procurer. Pour tout vous dire, je viens de m'enchaîner une saison en cinq jours, et je suis en ce moment même en train de terminer la seconde saison.
Premièrement, je dois vous concéder que je n'ai jamais aimé les sitcoms : des séries avec des rires pré-enregistrés, je n'y voyais guère d'intérêt. Mais le temps passe, et il faut remettre en cause ses certitudes et ses ressentis pour pouvoir avancer. Et c'est donc avec cet état d'esprit que je me suis lancé dans l'aventure. Et bon dieu, je pense n'en jamais ressortir indemne.


Contrairement à ce que beaucoup pensent, et en accord avec ce qu'encore plus de spectateurs annoncent fièrement, "How I Met Your Mother" est un cehf-d'oeuvre d'humour et d'imagination, le master piece de la comédie américaine et déjantée. Il faudra, pour pouvoir pleinement l'apprécier, prendre énormément de recul sur le résultat final : c'est évidemment à prendre au second degrès, tant l'humour se rapproche du grand n'importe quoi.


Et c'est ce décalage qui offre justement sa force à la série, cette force qu'elle semble ne plus vouloir lâcher : elle se rend par là même unique, et se démarque du reste de la concurrence. C'est, à n'en plus s'y tromper, du jamais vu, et c'est ainsi que l'on prend son pied : d'une manière jamais vue, pour ne point dire "jamais vécue".


L'écriture est donc incroyablement bonne, et d'une impensable variété. Les gags s'enchaînent au rythme des tirs de la mitrailleuse de Rambo, et les rires pleuvent, et pleuvent, et pleuvent plus vite, et pleuvent plus fort que les larmes de Dieu s'écoulant sur les portes de l'enfer. Ouah, quand même. Sacrée métaphore. A la hauteur de la série? Je l'espère. Comprenez que pas un seul gag n'est en dessous des autres; ils s'enchaînent à une vitesse diabolique, pour nous faire connaître une hilarité presque divine, à la limite de la crise de rire. Je pousse un peu, mais j'aime les hyperboles, alors bon...


Et il faut bien dire que l'écriture elle-même semble couverte par le talent de ces jeunes acteurs qui, unis dans une comédie familiale, semblent former une vraie famille, partageant une complicité qui démontre, à n'en pas douter, qu'une alchimie fatale s'installe au fil des épisodes, pour ne pas dire qu'elle s'instaure au fur et à mesure que les secondes passent et que le temps défile, immuable et désespérant, tant l'on est déçu de perdre ces quelques minutes de surprise passées à regarder le show. Mais ce sont les règles du jeu, après tout, et la surprise ne peut-être indéfinie.


Des cinq acteurs, rares sont ceux qui parviennent à couvrir les autres : leur talent est presque identique, d'un niveau hors-norme et sincère. L'on sera presque tous d'accord, je pense, pour oser prétendre que L'ACTEUR de la série est Neil Patrick Harris, le légendaire Barney, littéralement possédé par un personnage qui lui colle parfaitement à la peau. Il semble être écrit pour son physique, et cette personnalité qu'il nous dépeint paraît être la sienne. Du grand jeu d'acteur, il n'y a pas à dire.


On retiendra également l'apparition de Jon Bernthal, littéralement hilarante. Je vous laisse faire vos recherches. La réalisation est quand à elle géniale, avec un montage extraordinaire, et des idées de mise en abîme tout simplement impensables. C'est original, bien tourné et malin. Que demander de plus, si c'est rien? Ensuite, l'on retiendra la prouesse de parvenir à complètement changer les émotions données par la série en milieu de saison [spoiler]( l'apparition de moments touchants et "mignons" à l'arrivée de Victoria, véritable accomplissement pour notre héros )[/spoiler]


On retiendra également l'apparition de Jon Bernthal, littéralement hilarante. Je vous laisse faire vos recherches. La réalisation est quand à elle géniale, avec un montage extraordinaire, un rythme de cadrages incroyables, et des idées de mise en abîme tout simplement impensables. C'est original, bien tourné et malin. Que demander de plus, si c'est rien? Ensuite, l'on retiendra la prouesse de parvenir à complètement changer les émotions données par la série en milieu de saison [spoiler]( l'apparition de moments touchants et "mignons" à l'arrivée de Victoria, véritable accomplissement pour notre héros )[/spoiler]


Je sais bien que je pourrai vous paraître un poil perché à la lecture de ces modestes lignes ( pour ne pas dire complètement "fan-boyisé" ), mais c'est exactement ce que j'ai ressenti devant pareil spectacle : c'est incroyable, et en tant que tel, je ne peux pas en parler de bien des manières différentes. Non, "How I Met Your Mother" mérite les mots les plus clinquants, les phrases les plus tape-à-l'oeil, les jeux de mots les plus perchés. Et même si je n'ai pas encore pu tous les trouver comme je le devrais, je m'engage à le faire pour les saisons qui vont suivre. Le résultat sera, à n'en pas douter, incroyable. Il sera digne de Barney. Il sera LE-GEN-DAIRE.


http://avion.blogs.allocine.fr/2015/11/how-i-met-your-mother-saison-1-2005.html


Critique de la Saison 2 :


Comme je vous le disais dans ma critique de la saison d'Himym, c'est pour moi un véritable coup de coeur que cette série ci. En une semaine, ou moins, j'avais fini la première saison. Je n'avais alors plus qu'à me concentrer sur la suivante, dont j'avais eu nombre d'échos positifs. Et pour tout vous dire, je ne m'attendais pas à pareille surprise, à une telle explosion de gags hilarants. Le tout s'avère, en effet, d'une finesse incroyable, d'une finesse que je n'aurai jamais soupçonnée.


Pour commencer, il paraît évident, à mon introduction, que cette saison ci est encore plus drôle; les mecs ont pris conscience de tout le potentiel que leur bijoux contenait, et nous ont pondu un résultat encore plus convaincant que le précédent. Premièrement, c'est véritablement décapant d'originalité, et à la fois beaucoup moins dramatique : le personnage d'Olivia étant parti, l'on peut enfin revenir à la bande de déconneurs professionnels.


Et justement, cela nous permet de voir un Barney déchaïné, et de découvrir une nouvelle facette de la personnalité de Ted, notre héros ( quoi que l'on en dise, c'est bel et bien lui le personnage principal ). C'est donc l'occasion pour nous de parler avec plus ample profondeur de ce protagoniste ci, et de son interprète même, Josh Radnor, que j'ai personnellement découvert ici.


Tout comme ses quatre compères, il faut avouer qu'il a été choisi à la perfection; qui aurait-on pu choisir de plus banal, et d'encore plus sympathique que cet acteur ci? Pas grand monde. Très convaincant, il est en même temps très attachant, et offre une certaine vulnérabilité à son personnage, loin d'être un sérial-baiseur de l'accabit de Barney Stinson, LE gros comique de la série. Il a, semble-t-il, quelques peu évolué depuis la première saison, et à tout de même changé sa manière d'interpréter son rôle, et visiblement de le penser.


Ensuite, pour parler de l'écriture de la chose, je dois tout de même avouer que c'est véritablement irrésistible : leur manière de traiter les sujets importants et universels qui concernent l'homme est incroyablement amusante. Le mariage gay, par exemple, est évoqué de la meilleure des manières, avec un humour décapent et une originalité particulière. De plus, les dialogues possèdent une répartie savoureuse, ainsi qu'une recherche des gags intelligente et bien trouvée.


Et puis, il faut tout de même avouer que la série joue d'une totale démesure artistique, tant dans l'écriture, précédemment évoquée, que dans sa mise en scène, rythmée et bien rodée. Le découpage est par ailleurs très important dans Himym, trouvant son apogée dans l'épisode des ex. Mais nous en reparlerons dans la saison 3, elle-même extrêmement plaisante.


Et puis, il faut tout de même avouer que la série joue d'une totale démesure artistique, tant dans l'écriture, précédemment évoquée, que dans sa mise en scène, rythmée et bien rodée. Le découpage est par ailleurs très important dans Himym, trouvant son apogée dans l'épisode des ex. Mais nous en reparlerons dans la saison 3, elle-même extrêmement plaisante. La fin de la saison est à la limite du grandiose, et d'une émotivité tantôt croissante, tantôt touchante. Un grand moment, tout simplement.


De plus, c'est également dans cette saison que le personnage de Barney prend enfin une certaine complexité qu'il lui fallait; dans le fond, c'est un être triste, un homme pathétique qui n'agit comme cela que pour combler un vide émotionnel grandissant. Et voyez-vous, cette réflexion démontre la qualité même de la série. En fait, un terrible constat viendra rapidement : dans le fond, il n'est pas réellement leur ami. Vraiment? Hmm... Réponse dans la prochaine critique, ou dans la prochaine saison ...


Critique de la Saison 5


Contrairement à ce que je 'en attendais, la saison 5 d' "How I Met Your Mother" est loin de la catastrophe annoncée, à la déception prévue. C'est que j'en avais foutrement peur, de passer à cette saison ci ... Pour tout vous dire, le niveau est toujours aussi bon; le résultat final garde l'efficacité de son humour, y ajoutant une touche dramatique bienvenue.


Les conséquences de la quatrième saison ( à mon goût la meilleure d'entre toutes, et la plus importante ) sont extrêmement bien retranscrites et imaginées, faisant un parfait prolongement avec ce qui s'est précédemment déroulé. Toutes les références cinématographiques sont toujours aussi bien amenées, drôles et savoureuses; nul doute que l'humour garde son ancienne qualité, conrairement à ce que beaucoup avancent.


Après, le soucis est souvent le même : ma critique, relative, ne vous plaira sûrement pas si l'aspect comique de la série de vous touche pas; j'espère seulement que vous comprendrez ce que j'essaie d'y avancer. Le jeu des acteurs reste toujours le même ( évidemment ). A noter, cependant, une prestation très convaincante de Cobie Smulders, interprète de Robin, aussi fraichement amusante que charmante.


Elle affiche une réelle personnalité ( notamment dans ses expressions, à s amanière toute particulière de s'exprimer, oralement, cette fois ci ), et s'avère étrangement importante; chaque saison ayant son personnage fétiche, c'est ici Robin qui prend lepas sur les autres. Idée convaincante et pertinente, on apprend enfin plus à la connaître, à se concentrer sur ses goûts, son attitude, ce qui la rend morose et abattue ( à noter ses réactions face à la rupture ).


J'ai bien apprécié la manière d'amener la mère; c'est mignon, c'est fin, c'est empreint d'habileté, au point de n'en pouvoir plus réprimer un sourire de joie et de gaieté. Cela nous fait, de plus, languir de la voir, tant la feinte développe une certain suspens, lui même très efficace. L'écriture ne manque donc pas d'imagination, tout comme l'humour de l'oeuvre, qui parvient, une fois de plus, à trouver de nouveaux pointscomiques à évoquer, puis à développer.


La fin de saison, riche en rebondissements et en émotions, se veut étonnament triste. Se concentrant, à nouveau, sur le personnage de Barney, elle nous permet surtout de mieux le connaître ( lui aussi ). Au delà des apparences, voilà un personnage extrêmement profond et réfléchi, loin de ses premiers aspects de dragueur invétérés. La cinquième saison d'How I Met fut donc de grande qualité. A présent, il ne nous reste plus qu'à attendre la suite ...


Critique de la Saison 6


La saison 6 d'How I Met Your Mother a souvent fait polémique, et le fait encore aujourd'hui. Certains prétendent que c'est mauvais, d'autres que c'est génial. J'aime à penser que je me situe dans la seconde manière de penser. D'aucun diront que la série perd de son impact, de sa saveur, en se détournant de son idée principale, les rencontres amoureuses de Ted Mosby, propices à l'humour de masse, et massivement efficace.


Pendant tout le long, une question me revenait sans cesse en tête : n'aime-t-on pas cette sixième saison parce qu'elle est véritablement mauvaise, ou simplement parce que, par manque de courage, l'on suit l'avis collectif, qui n'apprécie guère le changement de ton de la série? Personnellement, je répondrai par la seconde possibilité, à mon goût la plus probable, tant le niveau est élevé.


Bon, cette critique sera, comme souvent, purement subjective; si vous n'accrochez pas au concept même de la série, forcément que vous serez en grand désaccord avec moi. Néanmoins, j'aime à penser que mes arguments seront logiques, cohérents et défendables. Commençons, donc. Au niveau des acteurs, c'est toujours du très bon. Les cinq protagonistes prennent toujours plaisir à collaborer pour nous offrir, une fois de plus, un résultat à la grande hauteur des attentes.


Tous sont convaincants, drôles et engagés dans leur personnage; ils lui apportent une certaine touche personnelle, une personnalité qu'on ne refuse pas. C'est aussi cela qui différencie "How I Met" des autres séries du même genre : la personnalité trempée de ses acteurs, cette dernière ressortant à la perfection aux travers des protagonistes qu'ils incarnent. Evidemment, j'ai toujours ma petite préférence pour Neil Patrick Harris, encore que Jason Segel prend ici une importance toute particulière, avec une évolution toute plaisante de son personnage, bien que, d'une certaine manière, regrettable.


Car cette saison tourne tout autour de son personnage; l'hommage qui lui ai fait s'avère donc extrêmement profitable au spectateur, qui, les yeux équarquillés, hallucinera devant une telle prise de risque. Car cette saison, beaucoup plus déstabilisante, marquera véritablement l'aficionados de la série. Surtout à l'approche de la fin ( si mes souvenirs sont bons ), cette dernière nous réservant un retournement de situation impensable, imprévisible, véritable bombe au coeur.


Je vous le dis entre quatre mots : j'en avais les larmes aux yeux. Et justement, là est la preuve, à mon goût, de la grande qualité de la série : une série qui parvient à vous faire pleurer de rire, puis de tristesse et de regret, appuyant toujours plus le clou de l'humour, puis celui du désespoir, n'est clairement pas comme les autres, et s'avère de grande facture.


J'ose donc le dire : la saison 6 d'How I Met est, à mon goût, un grand crû, déstabilisant dans sa fin, drôle dans sa première partie, et terriblement marquante. Cela fait trois mois que je l'ai vue et, de mémoire, je parviens encore à vous en dire l'essentiel. Excellente saison que celle ci, marquante comme aucune autre pareille.

FloBerne
9
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le 27 oct. 2015

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