C'est complètement par hasard que j'ai découvert ce Kids on The Slope.
Pour être précis, c'est Netflix qui, pour une fois, ne s'est pas trop trompé dans ses suggestions.
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, mais un mot m'avait interpellé dans la description de la série : jazz.
Il n'en fallait pas plus pour titiller ma curiosité, et me voilà donc entrain de regarder le premier épisode.
Puis un passage m'interpelle : Un des deux personnages principaux (Sentarō) se retrouve mêlé à une bagarre sur le toit de son lycée, et soudain, l'animation change : je connais ce style de caméra, cette façon de montrer un combat, aussi court et minimaliste soit-il, mais je n'arrive pas à faire le lien avec ce que j'ai déjà vu autre part (je comprendrais par la suite que c'est parce que Shinichirō Watanabe — Cowboy Bebob, Samuraï Champloo, Space Dandy – a réalisé la série). Il n'empêche : cette scène, et la première approche musicale de l'autre héros (Kaoru) me donneront envie de voir la suite.
Une suite qui alternera les bonnes et les mauvaises idées.
Oui, dans Kids on The Slope, ça joue, ça s'amuse autour de la musique. Une fois de temps en temps, la série s'empare vraiment du genre qu'il traite pour donner lieu à de jolies mais rares interprétations (qui sont souvent d'ailleurs souvent des redites des mêmes morceaux : Moanin', My favorite things, Someday my prince will come).
Mais malheureusement, la série pêche par son envie de raconter autre chose. Ça s'essaye au triangle amoureux, aux rapports familiaux, le mal-être adolescent... mais jamais ça ne décolle vraiment. D'un épisode à l'autre, les personnages oublient les promesses d'hier, et très vite, on s'agace de les voir se créer des problèmes qui n'en sont pas. Et surtout, le temps est très mal géré. En l'espace de six épisodes, les personnages ont vécu l'équivalent d'une année et demie, sans qu'on ne s'en rende compte vraiment.
Ce n'est qu'à la fin des douze épisodes que j'ai pris le temps de vérifier les choses.
Kids on The Slope est l'adaptation d'un manga, et ça explique peut-être beaucoup de choses. Ce qui passe sans problème sous forme graphique et reliée ne donne pas forcément la même chose sous la forme d'un épisode de 22 minutes.
Il aurait fallu plus de temps. Pour tout. La musique et les personnages.
Il aurait fallu une fin ouverte aussi.
C'est dommage, parce que j'aimais bien.