L'ambiance est malsaine : capitalisme, bureaucratie, frigidité, émancipation des femmes, adultère, psychiatrie. Une lente sensation de névrose s'installe. Un melting-pot surprenant de réalisme qui nous embarque très vite et nous immerge confortablement dans un fauteuil virtuel, en costard, au coeur des relations pleines de professionnalisme et de compétition.
Que penser des vies familiales des personnages qui retranscrivent si bien les rythmes infernal de boulot, les aspirations, les tensions, les déchirements sourds qui opèrent en arrière-plan? Les gosses qui ne voient pas assez leur père, les femmes pas assez aimées voir trompées et qui pètent les plomb? Ça fait mal.
Comment dans un tel contexte ne pas apprécier Peggy et sa façon de compenser son manque de sex-appeal et sa naïveté par une franchise et une intégrité qui tranche avec le reste du personnel?
Rien à reprocher à cette série, le casting est réaliste, les costumes de même, le décors, le montage, le cadrage qui joue avec l'espace étriqué des bureaux. C'est propre et efficace. Pour autant, ce qui est raconté n'est pas toujours très reluisant.