Puella Magi Madoka Magica par Ninesisters
Une série réalisée par Akiyuki Shinbo s'accompagne toujours d'une légitime appréhension, en raison de son style parfois inutilement fantasque, et de sa tendance à se focaliser sur des détails au détriment de ce qui semble constituer les atouts de la série qu'il réalise.
Puella Magi Madoka Magica commence comme une série de Magical Girl bien classique. Mais avec un style à la Akiyuki Shinbo, qui dès le départ abuse d'effets plus ou moins pertinents ; disons qu'il y a des aspects pour lesquels cela fait mouche – comme pour tout ce qui touche à la magie – et d'autres où cela semble juste superflu. Et puis, il allait sans dire que cet anime ne pouvait pas rester bien longtemps une série de Magical Girl bien propre sur elle.
Le scénario évolue rapidement, montrant un aspect infiniment plus sombre, voire carrément dramatique, avec des tenants et aboutissants qui se révèleront progressivement aux spectateurs, et avec eux des moments marquants. Dans un premier temps, Puella Magi Madoka Magica joue assez bien avec les codes classiques pour mieux les casser, avant de devenir une série qui se focalise plus sur le drame et le surnaturel que vraiment sur le détournement, mais j'ai trouvé ce résultat appréciable. Certains personnages ont certes des karma vraiment pourris, mais le traitement de l'ensemble est intéressant.
Ainsi avance cet anime, avec des révélations dévoilant au fur et à mesure des épisodes des aspects effrayants et parfois même choquants, mais véritablement réussis. Néanmoins, plus la fin approche, plus il semble difficile que la série se termine d'une manière convaincante ; et effectivement, c'est peut-être le seul moment que j'ai trouvé un peu raté dans Puella Magi Madoka Magica, mais je crois qu'aucun dénouement n'aurait été satisfaisant. Ne reste pas moins un titre étonnant et tragique, où Akiyuki Shinbo finit heureusement par concentrer ses excentricités uniquement sur l'aspect magique.