Sur écoute est sans aucun doute la plus grande série à l'heure actuelle et pour longtemps. On ressort de cette série changé, ce qui est la marque des grandes œuvres. La série nous balance en pleine face tous les dysfonctionnements de la société américaine, mais aussi de la notre, et plus globalement la série fait un constat amère des effets du capitalisme.
La série dépeint Baltimore en choisissant une thématique à chaque saison (la drogue, la politique, l'éducation, la mort de l'industrie...) et entremêle tous ces thèmes et les fait converger vers une accusation finale du pouvoir de l'argent. Pas de démagogie, de tire-larme ou se sensationnalisme, David Simon (ancien journaliste à Baltimore) et Ed Burns (Ancien détective de police et professeur) savent de quoi ils parlent.
Attention, c'est une série qui prend son temps, c'est pas the Shield, il faut ben attendre 4 épisodes avant de vraiment accrocher et après on enchaîne les épisodes en 1 semaine.
Je fini par une citation de David Simon, le créateur:
"Avec The Wire, On a voulu montrer ce qui arrive une fois qu'un pays s'est offert au veau d'or du capitalisme. Il récolte la tempête qu'il a semée. L'Amérique d'aujourd'hui est le fruit d'un capitalisme décomplexé, et on n'a que ce qu'on mérite parce qu'on n'a rien fait pour s'y opposer. Avec The Wire, on a essayé d'ouvrir les yeux des gens, de leur dire : regardez ce que vous avez fait. On leur a présenté une image fidèle des problèmes des villes américaines d'aujourd'hui. Maintenant, y a-t-il des parties de ces villes qui s'en sortent bien ? Bien sûr. Il suffit de grimper tout en haut de cette pyramide qu'est le capitalisme pour trouver les quartiers où habitent les classes moyennes aisées, pour voir les écoles privées... C'est facile de voir où est allé l'argent. Mais, la série faisait entendre un autre son de cloche parce que nous avons choisi de nous concentrer sur l'autre Amérique, la laissée-pour-compte. C'est le thème général de la série, et nous nous y sommes attachés durant les cinq saisons. Les hommes contre les institutions. »