Comme un rat mort ...

(Après 4 saisons complètes et 6 ou 7 épisodes de la saison 5)


Après un pilot intéressant, pas transcendant mais néanmoins intéressant, j’ai décidé de poursuivre…

Et j’ai finalement regardé L’INTÉGRALITÉ des épisodes ! C’était un peu mon « rendez-vous cinématographique neuneu hebdomadaire », c’est vrai qu’au bout d’un moment on commence à bien l’aimer Daryl et on se plaît à suivre ses aventures et à le voir défoncer du zombar à l’arbalète, à bouffer des écureuils et à se faire des colliers avec des oreilles, le problème ? Les incapables qui l’entourent.

Bon plus sérieusement, je risque de spoiler un peu sur le déroulement des saisons.

Une saison 1 qui, je trouve, commençait assez bien, certains n’ont rien trouver à sauver dans cette saison, d’autres ont trouvé ça génial, moi j’ai bien aimé sans plus, du moins ça me laissait présager de bonnes choses. Mais c’est au moment où Rick retrouve sa femme et son fils (après deux épisodes), lorsqu’on fait connaissance de la jolie petite bande de débrouillards qui composent le groupe et des enjeux qui font avancer l’histoire qu’on commence un peu à s’emmerder… Jamais on ne saura quand ils se sont rencontré, ni comment, pour certains c’est limite si on connaît leur prénom ; bref on peut presque deviner qui va crever ou non dès le début. C’est dommage parce qu’on aurait pu assister à une bonne partie de survie, mais non, on patauge un peu entre les moments d’émotion et les états d’âme de chacun en passant par les querelles inutiles, et quelques attaques de zombies et donc des moments très très tristes parce qu’une figurante est morte…
Arrive la saison 2, c’est confirmé, les personnages sont définitivement plus idiots les uns que les autres… On ne les connaît guère plus, Rick a encore gagné en naïveté, on enchaîne les clichés, les acteurs sont inexpressifs, les discussions creuses sur leurs enjeux Ô combien existentiels, les cliffhangers à deux balles… On les voit faire des choix de plus en plus stupides à la limite de l’incohérence, ils se mettent dans la merde tout seul de manières improbables.
L’importance donnée à la disparition de Sophia est franchement exagérée, c’est un moment triste d’accord (quoique le spectateur s’en fout éperdument) mais sans déconner on aurait dit que c’était l’intrigue principale de la saison… Voilà un autre souci d’ailleurs, il n’y a pas de réel fil conducteur.
Cependant il y a quand même du bon à retirer de cette saison 2, entre autre j’ai bien aimé voir Shane passer du côté obscur, même si c’est un peu discutable sur la forme, c’est quand même une bonne idée, et puis certains dilemmes sont assez bien fichus.

Au final, on les voit bousiller la ferme et rejoindre cette fameuse prison. Ils s’en tirent bien décidément, seuls les personnages qu’on ne connaît presque pas ou qui ont peu d’importance sont tués. Et même lorsque les personnages importants sont touchés, on s’en moque, on assiste à ça de manière stoïque tellement notre empathie pour eux est faible.
Bien sûr, pas pour tous, certains sont assez bien écrits, je pense à Daryl, Maggie, Beth également que j’aime bien dans les saisons suivantes.
Heureusement qu’on voit le redneck partir en randonnée d’ailleurs dans cette saison 2.

Le début de la saison 3 relève un tout petit peu le niveau dans le sens ou ça devient intéressant de les voir « aménager » et « dé-zombifier » la prison pour y vivre. La découverte du Gouverneur est une véritable bouffée d’oxygène, on rencontre un personnage bien écrit, charismatique et très bien interprété.
Le parallèle fait entre Rick le leader de la prison, et le Gouverneur, le leader de Woodbury est très intéressant au début.
Le rythme a tendance à pas mal ralentir au fil des épisodes pour devenir assez mou encore une fois. La descente aux enfers de Rick est mal fichue, il y avait tellement mieux à faire, le personnage devient fade, transparent, inutile à tous. On apprend à détester Carl, tout simplement insupportable, l’acteur est extrêmement décevant. Là encore énorme gâchis pour ces deux personnages, ils évoluent suite à la mort de Lori oui, mais c’est tellement mal amené… A vrai dire dans cette saison, aucun des personnages n’est intéressant à suivre hormis les deux frères Daryl et Merle dont les aventures sont un plaisir à suivre comparé au reste.
Et bien plus encore que les autres saisons, cette saison 3 est la plus décevante car elle avait un potentiel immense, cet arc de l’histoire est très intéressant, mais on l’impression que tout est « vite fait », tout reste superficiel, on ne va jamais en profondeur, aucun des personnages n’est vraiment développé. Véritablement en dent de scie, cette saison 3 alterne entre « le bon » voire « très bon » et le « médiocre et bancale ».

La saison 4 se lance sur le même rythme que la précédente, l’apparition de cette mystérieuse grippe est intéressante à suivre, le retour du Gouverneur également, bien que la confrontation à la prison lors de l’assaut du borgne fut bien décevante… La deuxième partie de cette saison est quant à elle beaucoup plus prenante, les petits groupe dispatchés un peu partout sont pour la plupart assez sympas à suivre (excepté peut-être le groupe de Maggie). On (re ?)commence un peu à apprécier Carl, je ne comprends pas grand-chose à ce qui se passe dans la tronche de ce personnage, mais lorsque je le vois péter un câble et déblatérer toutes ces conneries à son père, je me dis que lui non plus ne doit pas comprendre grand-chose à ce qui l'entoure…
Cependant l’épisode consacré à Daryl et Beth était super bien écrits, on en sait un peu plus sur les deux personnages, surtout Daryl. Il aura fallu presque 4 saison pour un tant soit peu développer des personnages mais là pour le coup, ça marche bien.
En effet le changement de showrunner a permis de donner un peu de profondeur à certains personnages, et c’est je dois dire, très appréciable. Le passage au Sanctuaire est bien fichu mais c’est plutôt le trajet jusqu’à ce dernier qui est intéressant.

Capable du meilleur comme du pire, je comprends parfaitement que The Walking Dead plaise à certains et déplaise fortement à d’autres, pour ma part je vais continuer sur ma lancée et j’éditerai cette critique à la fin de la saison 5.