Les meilleurs albums de Brian Eno selon Gandoulfe

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Un voyage dans un monde enfantin, gai et enjoué mais profondément mélancolique. La sincérité est incroyable: on croirait entendre ses propres rêves.

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L'ambient et l'art rock sont ici plus poussé aux extrêmes que dans son prédécesseur Another Green World. De la brutalité mécanique à la mélancolie naturelle, le sentiment de tiraillement est exprimé avec beaucoup de justesse à travers la dichotomie de l'album.

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Le piano d'Harold Budd à son plus mystique, c'est d'un étrange et d'une poésie vraiment unique.

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Plus sombre et à l'atmosphère plus complexe que ses camarades de la série Ambient, l'ambition de voyage est ici pleinement assumée, et pleinement réussie. Le monde créé est un mélange de familier et d'étonnant, imaginaire ancré dans une Nature très terrestre, mais distordue.

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Comme une peur profonde retranscrite en une drôle de frénésie, une envie de faire du bruit pour se rassurer, comme un toxicomane à qui manquerait sa maman.

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Dans la veine de Here Come the Warm Jets, seulement cette folie se retransmet ici en une musique un peu plus bizarroïde, loufoque, mais moins bruitiste.

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Le thème principal est vraiment très beau, sans doute le meilleur du duo.

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Un grand plaisir d'entendre Eno chanter après tant d'années. La folie art rock n'est plus dans sa voix, mais une grande maitrise pouvant la rendre mélancolique, grandiose, sombre, au gré des thèmes de ses superbes textes, ainsi magnifiés. Manque parfois de subtilités.

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C'est son frère, mais bon c'est pareil et pareillement bien. En particulier

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Plus réussi à mon goût que Cluster & Eno car il présente plus de variations. La patte d'Eno y est plus marquée, avec des départs plus osés du Krautrock traditionnel.

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Eno nous montre dans la première pièce de cet album, longue de 34 minutes, que tous les artistes ambients des 45 années suivantes ont tout à envier aux premiers pas du premier homme à faire de l'electro ambiente (ou presque). Aphex Twin créera 20 plus tard quelques pièces aussi belles et lourdes de sensibilité dans son Volume II, et presque personne d'autre.

Après 34 minutes s'en suit un étonnant canon de violons. Il sait vraiment tout faire, complètement inattendu dans le contexte de sa dicographie, mais un peu moins original s'y l'on le replace dans la musique "classique" d'après guerre.
Incroyable tout de même de se dire qu'un album aussi unique et accompli soit sorti de la tête de celui qui, la même année, faisait dans un tout autre registre Another Green World, album tout aussi accompli et unique.

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Le plus connu d'Eno, étrangement, car ce n'est à mon goût pas son meilleur ambient, il perd en poésie. Mais évidemment, il y a "An Ending: Ascent", le premier titre d'ambient véritablement électronique avec ses grandes nappes superposées.

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Fort différent des autres albums de cette série, bien qu'ils aient tous leur propre couleur, la différence étant ici l'utilisation exclusive d'instruments acoustiques orientaux se rapprochant du santouri. Et aussi dans la relégation d'Eno dans un rôle de producteur/mixeur et non de compositeur. Sonorités métalliques exquises de cette première suite "Dance", comme une pluie glacée.