SensCritique
Cover Les meilleurs films iraniens

Les meilleurs films iraniens selon abscondita

A partir du 11e film il n'y a plus de classement particulier

Liste de

24 films

créee il y a environ 2 ans · modifiée il y a 7 mois

Le Goût de la cerise
7.4
1.

Le Goût de la cerise (1997)

Ta'm e guilass

1 h 35 min. Sortie : 26 novembre 1997 (France). Drame, Road movie

Film de Abbas Kiarostami

abscondita a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Le suicide est non seulement interdit en Iran, mais il est également interdit d'aborder le sujet. Le Goût de la cerise n'est pas une défense du suicide, mais il a pour objectif de faire sauter ce tabou.

Interdit en Iran, ce film est arrivé à Cannes à la dernière minute parce que les autorités refusaient le visa de sortie. En effet, Kiarostami n’avait pas montré son film au Festival de Téhéran pour obtenir l’aval de la censure.

En réponse à la question : « Lorsque vous faites un film, doit-il changer quelque chose chez les gens qui le font et chez les spectateurs ? », Kiarostami a répondu : « Effectivement, lors d’une avant-première, une jeune femme est venue me dire que Le Goût de la cerise lui avait sauvé la vie. »

Une séparation
7.6
2.

Une séparation (2011)

Jodaeiye Nader az Simin

2 h 03 min. Sortie : 8 juin 2011 (France). Drame

Film de Asghar Farhadi

abscondita a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

"Dans la mesure où mes histoires sont nourries de ces rapports humains, je ne pense pas qu’elles soient spécifiquement iraniennes mais plutôt accessibles au plus grand nombre, par-delà les frontières géographiques, culturelles ou linguistiques. Selon moi, ce qui caractérise également cette histoire, c’est qu’elle n’a pas été conçue de façon unilatérale ou caricaturale. Autrement dit, elle permet aux spectateurs d’entrer dans l’histoire par différents biais, en fonction de leur sensibilité, et d’en tirer leur propre interprétation. Par exemple, en Iran, plusieurs spectateurs ont vu ce film comme un film politique. D’autres spectateurs, au contraire, m’ont dit que c’était un film sur l’éthique des relations humaines. D’autres encore l’ont perçu comme un drame humain. J’en suis ravi car quand j’ai commencé à écrire ce film, je voulais vraiment que chacun puisse avoir un regard et un point de vue personnel sur l’histoire."

"En raison de l’instabilité économique, nous n’avons pas en Iran de distinction de classes bien établies et on peut passer rapidement d’une classe à l’autre. Suite à la guerre contre l’Irak, beaucoup de familles aisées sont devenues plus modestes, après avoir tout perdu. Elles ont néanmoins conservé la culture et les moeurs de leur milieu d’origine. Il y a aussi beaucoup de changements dans le sens inverse, avec des personnes qui se sont rapidement enrichies sans bénéficier, quant à elles, de la culture de leur nouvelle classe sociale. La classification du niveau de vie entre classes pauvres, moyennes et riches, tiennent compte de leurs biens et de leurs revenus mais pas nécessairement du niveau de culture et des mœurs inhérents à leurs milieux respectifs."

"Les spectateurs occidentaux ont souvent une image très déformée de la femme iranienne qu’ils voient comme soumise, confinée aux travaux domestiques et déconnectée de toute activité sociale. Il y a sans doute un certain nombre de femmes iraniennes qui vivent ainsi, mais pour la plupart, elles sont engagées dans la vie sociale, et avec bien plus de volontarisme que les hommes. Les deux catégories de femmes sont présentes dans le film, sans que je porte sur elles un jugement ou que j’en fasse des héroïnes. L’affrontement entre elles n’est pas celui du bien et du mal. Ce sont simplement deux visions contradictoires du bien. Et c’est en cela qu’il s’agit d’une tragédie moderne." (Asghar Farhadi)

Où est la maison de mon ami ?
7.5
3.

Où est la maison de mon ami ? (1987)

Khane-ye doust kodjast?

1 h 23 min. Sortie : 21 mars 1990 (France). Drame

Film de Abbas Kiarostami

abscondita a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Ce film a été tourné dans le nord de l’Iran dans la région de Gilan. Il nous promène en compagnie du petit Ahmed à travers les petits villages ruraux iraniens.
Il est le premier volet de la trilogie de Kokek, du nom du village iranien où habite Ahmed.

À propos d'Elly
7.4
4.

À propos d'Elly (2009)

Darbareye Elly

1 h 59 min. Sortie : 9 septembre 2009 (France). Drame

Film de Asghar Farhadi

abscondita a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

"Le point de départ pour A propos d'Elly, c'est l'image d'un homme seul, au crépuscule, les vêtements mouillés, qui attend au bord de la mer que l'on sorte le cadavre d'une femme. Cette image était comme un bouton à partir duquel j'ai cherché la chemise et le costume adéquats. Au fur et à mesure de l'écriture, des thématiques ont surgi : le mensonge, le jugement et la relativité de la morale." La diversité des personnages permet d'adresser plusieurs messages aux spectateurs. "L'un des autres messages, plus universel, du film est de montrer que la culture n'exclue pas les préjugés : les personnages du film ont beau avoir étudié le Droit, ils sont les premiers à juger autrui sur des a priori. La société iranienne est faite de tous ces petits groupes qui n'arrêtent pas de coller des étiquettes." (Farhadi)

Le personnage qui donne son nom au titre du film est entouré de mystère. Même pour le réalisateur : " Elly reste pour moi une énigme. J'en suis heureux en tant que réalisateur même si, en tant que spectateur, je suis aussi frustré (rires). Dès l'amorce du scénario, je voulais que le personnage autour duquel gravite le suspense soit une femme. Tout simplement parce qu'à mon sens la part d'ombre, de mystère, des femmes est plus intense que celle des hommes." Durant le tournage, les acteurs demandaient sans cesse au réalisateur de quel prénom Elly était le diminutif. Si Asghar Farhadi n'a jamais répondu, c'est parce que lui même n'en savait rien ! Un moyen comme un autre de préserver le secret qui entoure le personnage de la jeune femme, y compris auprès des acteurs. Le réalisateur a même interdit le plateau à Taraneh Alidousti, l'actrice qui interprête Elly, afin que chacun ressente réellement son absence, et s'identifie au manque vécu par son personnage.

Le film met à mal un certain nombre de clichés sur la femme iranienne. "A l'étranger, on se fait encore trop souvent l'idée d'Iraniennes passant leur temps à cuisiner et à s'occuper des enfants. La réalité est toute autre, évidemment : elles sont instigatrices de beaucoup de choses, elles ont un rôle social très important à jouer et elles l'assument. Leur oppression dans l'histoire de l'Iran les a tellement fatiguées qu'elles revendiquentaujourd'hui leurs droits et leur place." (Farhadi)

La Loi de Téhéran
7.4
5.

La Loi de Téhéran (2019)

Metri Shesh Va Nim

2 h 11 min. Sortie : 28 juillet 2021 (France). Policier, Drame, Action

Film de Saeed Roustaee

abscondita a mis 8/10.

Annotation :

Le phénomène de l'addiction au crack en Iran, au centre de La Loi de Téhéran, est très peu connu du public occidental. Le réalisateur Saeed Roustayi explique : "Ces dernières années, la toxicomanie a changé de visage en Iran. Elle est sortie de la clandestinité pour se révéler au grand jour. De plus en plus de toxicomanes sont visibles dans la rue. Leur dépendance à une nouvelle substance, le crack, les a mis à la rue de façon beaucoup plus massive et plus rapide que ne le faisaient les autres drogues. A force de voir ces personnes, j'ai eu l'idée de tourner un documentaire sur elles et j'ai entrepris des recherches. Finalement, ce documentaire-là ne s'est jamais tourné, mais cela a influencé mes films de fiction."

Pour commencer sa recherche, Saeed Roustayi a passé plusieurs jours à la brigade des stupéfiants, puis en prison et au tribunal. Une immersion qui a permis au metteur en scène de mieux comprendre la situation des toxicomanes inculpés, mais aussi de rencontrer des policiers et un juge dont les conseils ont été précieux. "Cette recherche a duré presque un an, car je voulais être au plus près de la réalité des faits que je décrivais dans mon film", se rappelle-t-il.

La Loi de Téhéran est devenu un des plus gros succès populaires en Iran. Saeed Roustayi explique ce succès de part le réalisme de son film : "Je considère que certains des films qui sont tournés avec une prétention sociale ne contiennent aucune vérité sur la société. (...) Pour ma part, je connais vraiment les groupes que je donne à voir, j'ai fait des recherches et réalisé des documentaires sur eux. Il me semble que lorsqu'un spectateur perçoit une proximité avec la réalité dans un film, il incite les autres à aller le voir. La meilleure publicité pour un film en Iran est le bouche-à-oreille. Ce n'est pas tant la télévision qui incite les gens à aller voir un film que l'avis de leur entourage. Le succès de mon film vient donc de sa véracité, et du processus d'identification qu'il suscite auprès du public."

Le Diable n'existe pas
7.3
6.

Le Diable n'existe pas (2020)

Sheytan vojud nadarad

2 h 32 min. Sortie : 1 décembre 2021 (France). Drame

Film de Mohammad Rasoulof

abscondita a mis 8/10.

Annotation :

Le Diable n’existe pas se décline en quatre histoires s’apparentant à quatre contes abordant différemment un sujet commun (le totalitarisme en Iran). Mohammad Rasoulof explique pourquoi il a opté pour ce dispositif : "A mon retour en Iran après la présentation dans les festivals étrangers de mon film précédent, Un homme intègre, j’ai été assailli par tant de difficultés que je n’ai pas pu me projeter dans un autre film. Cette situation très déstabilisante a duré deux années pendant lesquelles j’ai tenté de trouver une solution pour tourner à nouveau. Je me suis aperçu que le meilleur moyen d’échapper à la censure serait de réaliser officiellement des « courts-métrages »."
"En effet, plus un tournage est court, moins la censure s’y intéresse donc moins le risque est grand de se faire prendre. J’ai donc commencé à réfléchir à plusieurs histoires. Leur thématique commune s’est vite imposée à moi : la façon dont on assume la responsabilité de ses actes dans un contexte totalitaire. Résister aux injonctions totalitaires est une idée séduisante, mais elle a un coût. Cela entraîne le renoncement à de nombreux aspects de la vie et parfois la réprobation de vos semblables. J’ai voulu créer des personnages fiers d’avoir eu la force de désobéir, qui en assument les conséquences. Malgré tout ce qu’ils ont perdu, ils restent conformes à leur propre exigence morale."

"Ce sont les scènes à l’aéroport et en ville qui étaient plus problématiques. Les documents qui circulaient sur le plateau, comme les scénarios ou les plans de travail, étaient des faux et je me rendais méconnaissable pour pouvoir être présent. Je dois dire qu’à plusieurs reprises, nous avons eu la surprise de bénéficier de l’aide de membres de l’appareil de censure... Comme ce policier qui un jour de tournage s’est approché de moi... J’ai compris qu’il m’avait reconnu et j’ai pris peur. Il a posé son doigt sur sa bouche pour me faire comprendre qu’il ne dirait rien. Voilà la preuve que même des individus entièrement possédés par le système totalitaire souhaitent pouvoir contribuer à le faire changer."

Le vent nous emportera
7.3
7.

Le vent nous emportera (1999)

Bad ma ra khahad bord

1 h 58 min. Sortie : 24 novembre 1999 (France). Drame

Film de Abbas Kiarostami

abscondita a mis 8/10.

Au travers des oliviers
7.6
8.

Au travers des oliviers (1994)

Zire darakhatan zeyton

1 h 43 min. Sortie : 25 janvier 1995 (France). Comédie dramatique

Film de Abbas Kiarostami

abscondita a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

3e volet de la trilogie de Kokek, village du nord de l'Iran.

Taxi Téhéran
6.8
9.

Taxi Téhéran (2015)

Taxi

1 h 22 min. Sortie : 15 avril 2015 (France). Comédie dramatique

Film de Jafar Panahi

abscondita a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Malgré sa condamnation en 2010, qui lui interdit de réaliser des films durant vingt ans (et de quitter le pays), Jafar Panahi réalise avec Taxi Téhéran, son troisième film après son procès.

Taxi Téhéran a reçu l'Ours d'or au Festival de Berlin 2015. Malgré son interdiction de faire des films, Jafar
Panahi était une fois de plus nommé en compétition officielle à la Berlinale.

Afin de protéger l'identité de ses passagers, Jafar Panahi n'a pas mis de générique de fin à son film.

Afin de tourner sans se faire remarquer, l’équipe a placé trois caméras dissimulées dans le taxi. N’ayant pas de place pour d’autres membres de l’équipe technique, Jafar Panahi a dû, tout seul, gérer le cadre, le son, le jeu des acteurs et son propre jeu, tout en conduisant son taxi.

Etant interdit de tournage dans le pays, Jafar Panahi a dû faire très attention à l'intérieur et hors de son taxi. Il précise : "Je montais les images chaque soir à la maison. Ainsi, à la fin du tournage j’avais déjà un premier montage. Je faisais un back up à la fin de chaque jour de tournage et je le mettais en sécurité dans des endroits différents".

C'est après avoir reçu une remarque d’un passager que Jafar Panahi filmait avec son téléphone sur les risques encourus par une telle pratique que le réalisateur décida de créer un docu-fiction avec des acteurs amateurs, pour ne mettre en danger aucune personne anonyme. Il explique : "Les acteurs sont tous des non-professionnels, des connaissances ou les connaissances de connaissances. La petite Hana, l’avocate Nasrin Sotoudeh et le vendeur de DVD Omid jouent leur propre rôle dans la vie. L’étudiant cinéphile est mon neveu. L’institutrice, la femme d’un ami. Le voleur, l’ami d’un ami. Le blessé vient lui de province".

Trois Visages
6.6
10.

Trois Visages (2018)

Se rokh

1 h 24 min. Sortie : 6 juin 2018 (France). Drame

Film de Jafar Panahi

abscondita a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

3 visages est né d’une situation qui, sans être nouvelle, a littéralement explosé avec l’avènement des réseaux sociaux - extrêmement utilisés en Iran : la quête éperdue de contact, en particulier avec des personnalités du cinéma. Jafar Panahi, malgré sa situation officielle de réalisateur proscrit dans son propre pays est l’un des destinataires les plus sollicités par ces propositions - notamment de jeunes gens qui veulent faire des films. Et comme la plupart de ceux qui reçoivent de nombreux messages de la part de leurs fans sur les réseaux sociaux, il n'y répond que rarement, mais cela lui est déjà arrivé de ressentir une sincérité, une intensité qui l'ont poussé à se questionner sur la vie de celles et ceux qui envoient ces messages. Un jour, il a reçu sur Instagram un message qui lui paraissait plus sérieux, et au même moment les journaux ont parlé d’une jeune fille qui s’était suicidée parce qu’on lui avait interdit de faire du cinéma. Il a imaginé alors recevoir sur Instagram une vidéo de ce suicide, et s’est demandé comment il réagirait face à cela.

Contrairement à ce qui s’était produit pour Taxi Téhéran, où le nom des collaborateurs ne figuraient pas au générique, cette fois tous s’y trouvent, preuve d’un changement d’état d’esprit en Iran : lors du précédent film, certains techniciens avaient peur des conséquences si leur nom apparaissait, cette fois, tout le monde a insisté pour être présent au générique. Comme on l’a vu aussi lors des manifestations fin 2017, il y a désormais en Iran des gestes de protestations beaucoup plus virulents que par le passé. Cela s’est aussi traduit par la mobilisation de l’ensemble des professionnels du cinéma en faveur de Jafar Panahi : toutes les associations professionnelles du cinéma (réalisateurs, producteurs, distributeurs, techniciens, etc.) ont écrit au Président de la République pour lui demander de l’autoriser à aller à Cannes. Mais lui, tout en saluant ce geste de ses confrères, insiste surtout sur le fait qu’on l’autorise désormais à filmer comme il l’entend dans son pays, et à montrer ses films. Panahi a également fait savoir qu’il demande que les autres réalisateurs maltraités soient laissés en paix, avec la possibilité de voyager et de tourner – à commencer par Mohammad Rassoulof, qui avait été arrêté en même temps que lui en 2009, et qui fait à nouveau l’objet de pressions administratives, les autorités lui ayant retiré son passeport après qu’il ait présenté son dernier film à l’étranger.

Ten
7.2
11.

Ten (2002)

dah

1 h 34 min. Sortie : 18 septembre 2002 (France). Drame

Film de Abbas Kiarostami

abscondita a mis 7/10.

Close-Up
7.9
12.

Close-Up (1990)

Nema-ye Nazdik

1 h 38 min. Sortie : 30 octobre 1991 (France). Drame

Film de Abbas Kiarostami

abscondita a mis 7/10.

Annotation :

Le film s’inspire intégralement de faits réels. À l’automne 1989, le magazine iranien Sorush publie un article sur un fait-divers peu habituel : un homme pauvre a été arrêté après avoir tenté de prendre l’identité du réalisateur Mohsen Makhmalbaf. Après avoir appris cette histoire, Abbas Kiarostami a expliqué qu’il avait rapidement tenté de réaliser un film sur cette affaire bien que le coupable n’ait pas encore été jugé. « Le premier point qui m’a frappé est le fait que cette personne ne soit pas un fraudeur. Il était plutôt habité par une image. C’est pour cela qu’il vint à imaginer un plan poussé à l’extrême, qui ne pouvait être pris autrement que comme un canular. Ce qu’un réalisateur de films pouvait faire pour lui, c’était le réhabiliter, faire un portrait de lui en tant que:
"jeune homme amoureux de cinéma, des gens du cinéma. Ce que je cherche à montrer, c’est que Hossein Sabzian est un martyr, un homme amoureux, alors que beaucoup de gens sont convaincus qu’il n’est qu’un simple imposteur. La vérité que j’essaye d’extraire de cette réalité, c’est que tout homme est bon au plus profond de lui. » (Kiarostami)

Les Enfants de Belle Ville
7.5
13.

Les Enfants de Belle Ville (2004)

Shahr-e ziba

1 h 38 min. Sortie : 11 juillet 2012 (France). Drame

Film de Asghar Farhadi

abscondita a mis 7/10.

Annotation :

Les Enfants de Belle Ville reflète la situation de la société iranienne et la remet en question. Après les problèmes des couples en crise, l'adultère, le divorce et la vieillesse, Farhadi aborde dans ce film la peine de mort qui est encore un châtiment très pratiqué en Iran.

La Fête du feu
7.3
14.

La Fête du feu (2006)

Chaharshanbe-soori

1 h 42 min. Sortie : 26 décembre 2007 (France). Comédie dramatique

Film de Asghar Farhadi

abscondita a mis 7/10.

Annotation :

Le film se passe pendant le Nouvel An Iranien. Le cinéaste explique cette fête : "Il s'agit d'une fête très ancienne, de tradition persane. Autrefois, toutes les personnes sortaient les affaires usagées, inutiles, les morceaux de bois cassés, qu'ils brûlaient dans la rue, dans la cour de l'immeuble ou regroupées par quartier. Il y avait des feux partout, des pétards, des feux d'artifices, et les gens faisaient la fête, sautaient pardessus le feu. A la fin de l'année, les gens sont fatigués et en enjambant le feu, ils avaient coutume de dire, en défiant les flammes et afin de prendre de nouvelles forces : " Je te laisse ma couleur jaunâtre et je te prends ta couleur rougeâtre.""

Danse dans la poussière
6.3
15.

Danse dans la poussière (2003)

Raghs dar ghobar

1 h 35 min. Sortie : 26 novembre 2003 (Iran). Drame

Film de Asghar Farhadi

abscondita a mis 7/10.

Le Passager
7.3
16.

Le Passager (1974)

Mossafer

1 h 23 min. Sortie : 22 janvier 1992 (France). Drame

Film de Abbas Kiarostami

abscondita a mis 7/10.

Le Costume de mariage
7
17.

Le Costume de mariage (1976)

Lebassi Baraye Arossi

54 min. Sortie : 1976 (France). Drame

Film de Abbas Kiarostami

abscondita a mis 7/10.

Et la vie continue
7.8
18.

Et la vie continue (1992)

Zendegi va digar hich

1 h 35 min. Sortie : 21 octobre 1992 (France). Drame, Road movie

Film de Abbas Kiarostami

abscondita a mis 6/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

2e volet de la trilogie de Kokek, village du nord de l'Iran.

L'Échiquier du vent
7
19.

L'Échiquier du vent (1976)

Shatranj-e baad

1 h 41 min. Sortie : 18 août 2021 (France). Drame

Film de Mohammad Reza Aslani

abscondita a mis 6/10.

Annotation :

Il a fallu attendre quarante-cinq ans pour découvrir L’Échiquier du vent, réalisé en 1976. La visibilité du film dès sa sortie fut limitée à cause d’une désastreuse avant-première sabotée au Festival International de Téhéran en 1976. L'œuvre est jugée d’emblée trop avant-gardiste et intellectuelle par la critique. Après l’instauration du gouvernement islamique en 1979, L’Échiquier du vent fut interdit à cause de son contenu non-islamique et les bobines sont alors déclarées perdues. Le long-métrage est finalement visible en 2021 grâce à la restauration de The Film Foundation, la Cineteca di Bologna et l’Image Retrouvée à Paris, effectuée sur les négatifs du film découverts par hasard par la fille du réalisateur dans une brocante.

Prostitution derrière le voile
20.

Prostitution derrière le voile (2004)

Prostitution bag sløret

45 min. Sortie : 2004 (France). Société

Documentaire de Nahid Persson Sarvestani

abscondita a mis 6/10.

Annotation :

Le quotidien de deux femmes iraniennes prostituées

La Récréation
6.7
21.

La Récréation (1972)

Zangu-E Tafrih

13 min. Sortie : 12 novembre 2008 (France). Drame

Court-métrage de Abbas Kiarostami

abscondita a mis 6/10.

Le Choeur
7
22.

Le Choeur (1982)

Hamsarayan

17 min. Sortie : 1982 (Iran).

Court-métrage de Abbas Kiarostami

abscondita a mis 6/10.

Avec ou sans ordre
6.7
23.

Avec ou sans ordre (1981)

Be Tartib ya Bedoun-e Tartib

17 min. Sortie : 1981 (Iran).

Court-métrage de Abbas Kiarostami

abscondita a mis 6/10.

Le Client
6.8
24.

Le Client (2016)

Forushande

1 h 50 min. Sortie : 9 novembre 2016 (France). Drame, Thriller

Film de Asghar Farhadi

abscondita a mis 7/10.

Annotation :

Le titre original du film fait écho à celui de la pièce "Mort d’un commis voyageur" d'Arthur Miller que les personnages d'Emad et Rana interprètent sur scène. Asghar Farhadi l'a lue lorsqu'il était étudiant et a été marqué par sa dimension critique vis-à-vis d'un "épisode" de l’histoire américaine dans lequel une catégorie sociale s'est retrouvée ruinée du fait d'un processus de modernisation rapide. C'est ce processus que le cinéaste met aujourd'hui en parallèle, via Le Client, avec la situation actuelle de l'Iran. "Les choses évoluent très vite et ceux qui ne peuvent pas s’adapter à cette course effrénée sont sacrifiés. La critique sociale au coeur de la pièce reste valable en Iran aujourd’hui".

Pour Asghar Farhadi, le Téhéran d’aujourd’hui est très proche du New York décrit dans la pièce d'Arthur Miller. Ce constat s'exprime pleinement à travers la vue que les personnages ont depuis la terrasse du nouvel appartement "Une ville qui change de visage à une allure délirante, qui détruit tout ce qui est ancien, les vergers et les jardins, pour le remplacer par des tours. C’est précisément dans cet environnement que vit le commis voyageur. Et c’est un nouveau parallèle entre le film et la pièce. Téhéran change de façon frénétique, anarchique, irrationnelle. Quand un film raconte l’histoire d’une famille, la maison y a forcément un rôle central. Cela avait déjà été remarqué dans mes films précédents. La maison et la ville occupent cette fois encore un rôle primordial." (sghar Farhad)

abscondita

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