SensCritique
Cover Les meilleurs road movies

Liste de

14 films

créee il y a plus de 9 ans · modifiée il y a 2 mois

O'Brother
7.2
1.

O'Brother (2000)

O Brother, Where Art Thou?

1 h 46 min. Sortie : 30 août 2000 (France). Comédie, Aventure, Road movie

Film de Joel Coen et Ethan Coen

Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia
7.5
2.

Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia (1974)

Bring Me the Head of Alfredo Garcia

1 h 52 min. Sortie : 2 janvier 1975 (France). Thriller, Policier, Western

Film de Sam Peckinpah

Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

« Apportez moi la tête d'Alfredo Garcia » est bel et bien le film le plus personnel, et donc le plus radical de Sam Peckinpah. Reprenant des éléments narratifs de ses précédents films (la figure du couple tourmenté tirée de « Guet-Apens » et de « Les chiens de paille », celle de la quête castratrice qui finit dans un bain de sang par un rejet total de la hiérarchie comme dans « La Horde Sauvage ») il produit une synthèse narrative qui n'est pas seulement une compilation de ce qui fait son cinéma. Il pousse à bout sa logique macabre et iconoclaste, où les moments de répit sont d'autant plus précieux que la descente aux enfers est totale, organique. Peckinpah ose développer de vrais sentiments avec ce couple indubitablement sincère et en passe d'atteindre le bonheur. Il ose même renverser la logique infernale de la scène de viol abominable des « Chiens de paille » en narrant ici un sauvetage in extremis et salvateur. Mais c'est pour mieux défaire tous nos espoirs le temps d'une profanation de sépulture et d'un coup de pelle sur la tête. La suite adopte un ton pessimiste et halluciné, comme si l'on continuait de suivre Dustin Hoffman après son errance démente en voiture qui clôturait « Les Chiens de paille », jusqu'à son anéantissement total. En marge de la machine hollywoodienne, Peckinpah parvient donc à formuler une proposition de cinéma définitive, qui trouve certainement quelques limites par la radicalité de son exubérance, sans pour autant ternir cette mise à nue touchante des intentions du cinéaste.

Le Convoi de la peur
8
3.

Le Convoi de la peur (1977)

Sorcerer

2 h 01 min. Sortie : 15 novembre 1978 (France). Action, Aventure, Drame

Film de William Friedkin

Marius Jouanny a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Voir critique.

La Barbe à papa
8
4.

La Barbe à papa (1973)

Paper Moon

1 h 42 min. Sortie : 13 décembre 1973 (France). Comédie dramatique, Road movie

Film de Peter Bogdanovich

Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Peter Bogdanovich signe avec « Paper Moon » une comédie dramatique dont la place est paradoxale dans l'histoire du cinéma américain. Classique dans sa forme, dans son postulat narratif à mi-chemin entre Chaplin et Steinbeck (une enfant orpheline devient l'acolyte d'un petit truand très gentleman pendant la Grande Dépression) et dans ses ressorts comiques et dramatiques, il peut sembler convenu et inoffensif alors que le Nouvel Hollywood en plein essor à sa sortie proposait tout autre chose. Pourtant, il aborde frontalement des thèmes sociaux avec un ton doux-amère et un genre typique (le road-movie) qui appartiennent justement au Nouvel Hollywood. Sa mélancolie pourrait le rapprocher de « La Nuit du Chasseur » mais son refus de tout symbolisme pour sonder des individus pétris de contradictions brouille là encore les pistes. Autant dire qu'il constitue une anomalie fabuleuse et aussi un grand moment de cinéma par l'émotion qu'il transmet. Car il propose avant tout l'histoire simple d'une relation paternelle naissante, qui aboutie en faisant fi de la morale sociale qui voudrait qu'une petite fille soit éduquée selon une certaine norme familiale, ici déconstruite par les aspirations casse-gueule de ce dandy improbable dont les difficultés à assumer sa réussite sociale sont corrélatives à assumer la charge d'un enfant. Tournant le dos à tout désenchantement ou tout idéalisme, la fin parvient à perpétuer cette ambiguïté de ton entre la candeur et le drame, ce qui rapprocherait finalement « Paper Moon » du cinéma des frères Coen, et notamment d' « Inside Llewyn Davis ».

Duel
7.4
5.

Duel (1971)

1 h 30 min. Sortie : 21 mars 1973 (France). Action, Thriller, Road movie

Téléfilm de Steven Spielberg

Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

L'Épouvantail
7.5
6.

L'Épouvantail (1973)

Scarecrow

1 h 52 min. Sortie : 26 mai 1973 (France). Drame, Road movie

Film de Jerry Schatzberg

Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :


Schatzberg atteint avec "L'Epouvantail" un registre cinématographique infiniment précieux. Il y a plusieurs couches, la première étant la comédie, car l'émotion passe ici avant tout par le rire : Gene Hackman et Al Pacino forment avec ce film l'un des duos les plus drôles et attachants du cinéma américain. Le taciturne un peu violent et borné mais tendre et le clown triste et bienveillant ça paraît un peu convenu mais ça fonctionne du tonnerre de Zeus. La deuxième couche, c'est la fresque sociale, celle de deux paumés SDF qui parcourent les Etats-Unis avec le rêve américain en tête. La troisième, qui vient tout chambouler, c'est le drame, qui s'instille subtilement pour mieux éclater au visage du spectateur dans une conclusion abrupte, qui nous fait quitter les personnages comme ont les a rencontrés : sans préliminaires, comme un nuage qui apparaît à notre regard, traverse le ciel et finit par disparaître. C'est fort, et même si la mise en scène se reposant trop sur le jeu des acteurs est certainement convenue, tout est à sa place pour nous faire admirer l'effacement du cinéaste plutôt que de lui reprocher.

Sugarland Express
6.7
7.

Sugarland Express (1974)

The Sugarland Express

1 h 50 min. Sortie : 12 juin 1974 (France). Comédie, Policier, Drame

Film de Steven Spielberg

Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

La Balade sauvage
7.5
8.

La Balade sauvage (1973)

Badlands

1 h 34 min. Sortie : 4 juin 1975 (France). Road movie, Drame, Policier

Film de Terrence Malick

Marius Jouanny a mis 8/10.

Annotation :

Martin Sheen et Sissy Spacek vivent tous deux, après une rocambolesque fugue, en autarcie dans la nature, ou une certaine vision du bonheur absolu. Un bonheur qui serait d’ailleurs parfait si Sheen ne tuait pas tout ce qui bouge à la moindre occasion simplement par précaution et nonchalance. Pour son premier film en 1973, Terrence Malick ne brille pas par l’originalité de son script : dans la pur tradition d’un « Bonnie and Clyde » de Arthur Penn (d’ailleurs remercié au générique) sorti six ans auparavant ou « Sugarland Express » de Spielberg sorti l’année suivante, il réalise une cavale dans la campagne profonde des Etats-Unis, un road-movie où les cadavres s’accumulent sous le nihilisme exacerbé de son personnage principal. Car la dynamique dramatique est ici tout de même un peu différente : Sheen embarque sa superbe rousse teenager sans oublier de tuer son père au préalable, et celle-ci se laisse emporter moins par ardeur ou choix délibéré que par curiosité juvénile.

Non, Malick tire ici son originalité dans l’ode naturaliste qui dominera la quasi-entièreté de sa filmographie. Ces superbes paysages d’horizons désertiques, ou de végétation luxuriante, parfois mise en valeur par l’excellent morceau classique « Gassenhauer » de Carl Orff fait apparaître une osmose idyllique. Le contraste qu’il opère entre cette nature si belle et cette société américaine si castratrice et engluée par les contraintes matérielles est fulgurante, tout comme la tranquillité, l’insouciance de notre superbe duo, en déconnexion totale avec leurs actes. La voix-off est juste, et même si tout cela sent beaucoup l’amateurisme (un des rares films avec une perche dans le champ de la caméra aussi flagrante !) et manque d’ambition narrative, son rythme faiblit peu et l’empathie, même si elle est déréalisée par les comportements insensés de Sheen, est bien présente.

Sailor & Lula
7.2
9.

Sailor & Lula (1990)

Wild at Heart

2 h 05 min. Sortie : 24 octobre 1990 (France). Road movie, Romance, Film noir

Film de David Lynch

Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ce second visionnage de "Wild at Heart" me conforte dans ma position. Définitivement, je n'ai pas les mêmes goûts que tout le monde concernant Lynch. Je trouve l'ardeur cinématographique de celui-ci ébouriffante et délectable. Mélangeant sans la moindre hésitation le registre du conte avec une esthétique saturée de couleurs et d'effets parfois proche du ridicule, il assume complètement l'excentricité et la violence de son univers pour proposer un road-movie en roue libre, porté par cet irrésistible couple Nicolas Cage/Laura Dern. La folie et l'aspect malsain de l'environnement est amené par petites touches, mais au fond ce qui compte c'est bien la relation qui les lie, fusionnelle et adolescente, mais paradoxalement très mature. M'est avis qu'on a affaire à la plus belle histoire d'amour de tout le cinéma de Lynch.

Bonnie et Clyde
7.5
10.

Bonnie et Clyde (1967)

Bonnie and Clyde

1 h 51 min. Sortie : 24 janvier 1968 (France). Biopic, Drame, Gangster

Film de Arthur Penn

Marius Jouanny a mis 8/10.

Annotation :

Arthur Penn dresse un portrait on ne peut plus ambigu du couple de gangsters le plus célèbre de son temps. Non content de les filmer avec malice et complicité, il offre la part belle à l’émotion, l’intimisme et les errances de nos deux tourtereaux sanguinaires (ils ont, rappelons-le, abattus un grand nombre de flics durant leur cavale) superbement interprétés par Warren Beauty et surtout la sublissime Fay Dunaway. Sans rien édulcorer, le cinéaste nous apprend à les aimer dans toute leur éclatante contradiction : eux qui rêvent de liberté, ils se condamnent à devenir fugitifs. C’est lorsqu’il montre les hésitations et angoisses des personnages, toujours extérieurs à leur condition d’ennemis publics, que Penn fait le plus mouche. Eux deux qui défiaient la mort jusqu’à lui sourire dans une flamboyante scène finale, n’éprouveront que des problèmes bien plus futiles, l’impuissance sexuelle de Clyde, les regrets familiaux de Bonnie.

Ce ton léger, doux-amer qui fait prendre au film tantôt les atours de vacances à la campagne, tantôt de fresque sociale décrivant la misère des années 30, a des ambitions formelles toute particulière : celle d’appuyer l’ironie du sort de notre duo par une bande-son et un rythme enjoué, sautillant, pour mieux porter la tragédie dans la dernière partie du film. Ce mélange est certes moins majestueux et grandiose que dans « Little Big Man », mais ne manque jamais d’efficacité et surtout de panache cinématographique, qui me fait cruellement regretter cette époque bénie du cinéma américain, dont « Bonnie and Clyde » montrait déjà les prémices : le Nouvel Hollywood.

À bord du Darjeeling Limited
7
11.

À bord du Darjeeling Limited (2007)

The Darjeeling Limited

1 h 31 min. Sortie : 19 mars 2008 (France). Comédie dramatique, Road movie

Film de Wes Anderson

Marius Jouanny a mis 8/10.

Un monde parfait
7.6
12.

Un monde parfait (1993)

A Perfect World

2 h 18 min. Sortie : 15 décembre 1993 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Clint Eastwood

Marius Jouanny a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un Eastwood à la fois léger et tragique, drôle et émouvant. Un film d'une sincérité rare, où l'on avance en terrain connu (Clint le flic dur mais au coeur tendre qui chie sur les institutions) mais pas tant que ça. Car Kevin Costner joue magnifiquement le rôle d'un fugitif ambigu, névrosé et touchant.

Clint, indispensable de le préciser, distille en toile de fond un propos sur l'éducation et les relations parentales que je ne lui connaissais pas. Comme quoi, mine de rien, il sait renouveler les thèmes de ses films tout en les traitant peu ou prou de la même manière. Il est en tout cas ici bien inspiré.

New York-Miami
7.9
13.

New York-Miami (1934)

It Happened One Night

1 h 45 min. Sortie : 12 septembre 1934 (France). Comédie romantique, Road movie

Film de Frank Capra

Marius Jouanny a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je ne suis pas mécontent de ma première incursion dans le cinéma de Capra ! Cette comédie légère traite avec la plus grande rigueur narrative la rencontre entre un homme et une femme de milieux très différents. C'est surtout par son écriture que le film se démarque, tant ses dialogues, ses situations narratives fonctionnent à merveille. Certes, il y a certains procédés un peu éculés, mais les acteurs sont excellents et la pudeur romantique est forcément émoustillante.

Y tu mamá también (Et... ta mère aussi !)
7.2
14.

Y tu mamá también (Et... ta mère aussi !) (2001)

Y tu mamá también

1 h 46 min. Sortie : 14 novembre 2001 (France). Drame, Road movie

Film de Alfonso Cuarón

Marius Jouanny a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Typiquement le film intimiste on ne peut plus attachant. On reconnaît déjà le talent de mise en scène de Cuaron dans les plans-séquences, les cadrages improbables, l'écriture des personnages. Mais surtout, dans sa réflexion sur l'adolescence, il parvient à générer une empathie remarquable. Après, il y a quelques lourdeurs comme la voix-off ou quelques simplicité scénaristique. Mais à l'heure où le réalisateur retourne réaliser un film au Mexique, se pencher sur le début de sa filmographie est très éclairant, et salvateur.

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