"Scrubs", diffusée de 2001 à 2010, est une sitcom médicale qui se voulait drôle et innovante, mais qui vue en 2025 (sur Disney+) s'avère être un échec retentissant. Loin d'être une comédie réussie, elle est un concentré de sexisme, d'humour ringard et de contenu problématique qui la rend insupportable pour les spectateurs modernes. Cette série n'est jamais drôle, toujours offensante, et représente un vestige d'une époque révolue où l'insensibilité passait pour de l'humour.

L'humour de "Scrubs" est un fiasco complet. Les blagues, souvent basées sur des stéréotypes sexistes, homophobes ou transphobes, sont non seulement datées, mais aussi profondément agaçantes. Les gags visuels, comme les rêveries absurdes de J.D., sont maladroits et forcés, tandis que les dialogues reposent sur des sous-entendus sexuels juvéniles ou des moqueries grossières qui ne suscitent aucun rire. Même les moments censés être émouvants, comme les réflexions sur la vie à l'hôpital, sont sabotés par des punchlines déplacées qui brisent toute tentative de profondeur. Les spectateurs d'aujourd'hui, habitués à des comédies plus intelligentes et inclusives, trouvent cet humour non seulement ringard, mais aussi franchement embarrassant.

Un sexisme flagrant et inexcusable !

Le sexisme dans "Scrubs" est omniprésent et révoltant. Les personnages féminins sont systématiquement réduits à des caricatures stéréotypées. Elliot Reid est dépeinte comme une doctoresse incompétente, émotionnellement instable, et souvent ridiculisée pour ses faiblesses. Jordan Sullivan est une "casse-pieds" manipulatrice, un trope qui la rend à la fois forte et détestable, tandis que Carla Espinosa, infirmière compétente, est sexualisée et moquée pour son héritage dominicain, parfois appelée "princesse portoricaine" dans un mépris total de son identité. Ces représentations ne sont pas seulement limitantes, elles renforcent des clichés sexistes qui n'ont plus leur place.

Pire encore, la série banalise le harcèlement sexuel. Le Dr Kelso appelle les femmes médecins "chérie" (sweetheart), un terme condescendant qui reflète une attitude misogyne tolérée par le récit. Lorsque Elliot tente de s'opposer à ce comportement, le Dr Cox lui ordonne de "se ressaisir", minimisant ses préoccupations. Le personnage du Todd est un exemple particulièrement choquant : ses commentaires pervers et son comportement de prédateur sont présentés comme humoristiques, sans jamais être sérieusement condamnés. Même les hommes "gentils" comme J.D. et Turk participent à cette culture, objectifiant les infirmières et faisant des remarques sexistes sans remords.

Le "mansplaining" est également monnaie courante. Le Dr Cox, par exemple, explique à des femmes compétentes comme Carla ou Elliot des choses qu'elles maîtrisent déjà, renforçant l'idée que les femmes sont moins capables. De plus, il utilise des noms féminins pour rabaisser J.D., associant le genre féminin à l'infériorité, une pratique qui est à la fois sexiste et humiliante.

Même lorsque "Scrubs" tente d'aborder le sexisme, elle échoue lamentablement. Dans un épisode censé traiter du harcèlement sexuel, la série introduit une féministe vindicative et condescendante, qui ne fait qu'affaiblir le message en la rendant antipathique. Cette approche montre à quel point la série est incapable de traiter sérieusement les problèmes qu'elle soulève, préférant les tourner en dérision.

"Scrubs" est un produit de son époque, mais cela ne justifie pas ses nombreux défauts. Son humour repose aussi sur des blagues homophobes, comme la peur constante de J.D. et Turk d'être perçus comme un couple gay, un gag récurrent qui perpétue l'homophobie. Les blagues transphobes, qui réduisent les personnages transgenres à des punchlines, sont tout aussi inacceptables et reflètent un manque total de respect. Ces éléments, autrefois considérés comme "audacieux et drôles", sont aujourd'hui perçus comme choquants et déplacés.

Faut-il regarder Scrubs aujourd’hui ?

"Scrubs" est un désastre télévisuel qui n'a rien à offrir. Son humour, loin d'être drôle, est un mélange toxique de sexisme, d'homophobie et de transphobie qui offense plus qu'il ne divertit. Les personnages féminins sont maltraités, les problèmes sérieux sont tournés en ridicule, et l'ensemble de la série repose sur des valeurs culturelles obsolètes qui n'ont plus leur place sur un écran comme dans notre société. Même les tentatives de la série pour se montrer progressiste sont maladroites et contre-productives, renforçant les stéréotypes qu'elle prétend critiquer.

En fin de compte, "Scrubs" est une sitcom qui devrait être reléguée aux oubliettes. Elle n'est pas seulement ringarde, elle est activement nuisible, perpétuant des attitudes et des comportements qui n'ont plus leur place dans une société moderne. Les spectateurs méritent mieux que cette relique offensante d'une époque révolue.

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