Ah, les années 90 et les Thrillers, quelle décennie ! Rappelez vous, ces voitures Ford carrées aux suspensions molles, les bipeurs, les partages de dossiers autour de grands cafés Américains trop aqueux et ces hordes de Serials Killers (de quoi ?) qui peuplent les USA...

You still got too catch him, right ?

Ce café Américain trop dilué, sans goût, c'est bien ce que The Little Things représente parfaitement. Quand tonton Denzel ne veux pas faire du John Wick a travers ses Equalizers, il recycle son vielle enquêteur des 90's doté de super pouvoirs. Tout come dans le témoin du mal, Denzel voit les morts, et avec le talent d'enquêteur d'un Bones Collector, il sait trouver les indices. Bon, on se dit "aller, pourquoi pas", et pour être parfaitement honnête, le film avait de bons arguments en commençant par son casting. Un Rami Malek en pleine ascension hollywoodienne, un Jared Leto dans un prolongement de son Joker inachevé et enfin, tonton Denzel se dirigeant tout droit pour occuper le slot vacant de cette époque laissé par Morgan Freeman.

Seulement le hic de ce cinéma de genre, au delà de l'overdose de séries policières médiocres qui ont peuplé les 90/2000's, de vraies références sont passées depuis. Entre l'éblouissante première saison de True Detective, ou encore les équipes de Fincher depuis Se7en, Zodiac et même, dans une moindre mesure, Mindhunter. Toute ces œuvres, souvent copiées mais jamais égalées. Mieux que ça, elle ont même renvoyées les costards du FBI des Dana Scully & Fox Mulder à la cave, pour s'imposer comme nouveaux standards de ce que l'on peut attendre d'un Thriller policier.

How’s the trunk space ?

Arrêtons ce title dropping un instant (bien qu'il soit important de l'avoir fait je pense) car rien dans The Little Things n'est stimulant ou sérieusement fait comme chez ses homologues. A aucun moment le film ne s'approche de quelque tension que ce soit. L'enquête est plate, molle et prévisible. Il y'a pour tradition d'avoir ces moments de frissons lorsque l'on écoute le SK (le quoi ?) dans ses discours ou ses comportements, Jared déçoit. Sorte de bibendum boitillant au visage asséché (il ne devait pas avoir le temps de prendre du poids cette fois çi) Jared, n'évoque aucune frayeur, aucune menace. Même la "course poursuite" du film s'avère d'un platitude soporifique, tout semble contraint de se niveler au rythme de Boomer de tonton Denzel. Rami Malek quand à lui fait le job timidement, peu servis par son personnage d'enquêteur lisse et cartésien. Enfin Denzel nous fait du Denzel : regard déterminé, bienveillance paternelle habituelle, démarche lente et sûre.

That's the little things who matters.

Je pourrais continuer à taper sur le film en énumérant ses défauts de rythme malgré une reconstitutions correcte des années 90, le film se plante sur un trop grand nombre de points. Le principal restant la longueur de son histoire trop banale et ses raccourcis scénaristiques bien trop faciles pour en faire même un divertissement convenable. Le genre SK Movie, semble bel et bien enterré, ou plutôt réservé aux spécialistes du genre (suivez mon regard) et presque plus adapté au format Série pour démontrer avec "les petits détails" a quel point ces personnages sont autant fascinants que redoutables.

Activité sur Une affaire de détails