Des furries décrivent une convention furry → Furryception !

Comédie musicale pour l'édition 2018 du Biggest Little Fur Convention (BLFC) qui a lieu chaque année aux États-Unis et réunissant des communautés de fans de furries (animaux humanoïdes) et de fursuiters (personnes habillées en animaux humanoïdes), ainsi que des marchands, des dessinateurs, et des musiciens, A Musical Tail a pour but de décrire le ressenti et le vécu d'un fan ou d'un fursuiter lors de ce genre de convention.

Même si ça a tendance à rendre épique ce qui est tout à fait ordinaire ou innocent, ça décrit assez bien ce qu'est une convention de ce genre : loin des clichés véhiculés par les rageux, les haineux ou les anti-furries (qui ne se concentrent que sur les fautes d'un seul ou d'une petite minorité au sein d'une communauté - pour ensuite généraliser et accuser une communauté ou une majorité de ces fautes - comme n'importe quels rageux), on n'a pas affaire à des "gros pervers" mais simplement à des gens normaux et sains d'esprit voulant acheter ou vendre des goodies, et/ou parader dans des costumes épiques drôles ou mignons comme dans n'importe quelle convention de type Japan Expo.

Pour ce qui est de la musique, ça mélange le piano du célèbre Fox Amoore (alias Iain Armour, fursuiter habille en renard à ses heures perdues, qui a presque toute sa discographie sur SC), les talents de guitare et de chant jazz/rock de Pepper Coyote (habillé parfois... bas en coyote) + d'autres chanteurs tels que Lilypad, Shadowolfen ou Ned Wilkinson (alias Rhubarb the Bear) [cherchez pas, ils sont pas très connus en tant que chanteurs en dehors du fandom furry).

One Weekend introduit l'album pour décrire l'impatience d'un fan souhaitant passer la convention dans la joie et la bonne humeur. Mais bon, après le reste ne fait que de parler de choses matérielles (Buy Me Stuff par Lilypad parlant d'une marchande essayant d'écouler son stock, pas très original).

Il n'y a que Power et Realization qui sont véritablement épiques et entrainants dans tous les sens du terme et ils sont limite hors sujet voire "universels".

Mais il faut attendre Goin' All In et Hey Buddy pour avoir une description du vécu et du ressenti lors d'une convention furry du point de vue d'un fursuiter : un homme-hyène (j'ai oublié son nom ou qui l'incarne) met son déguisement de furry violet (celui qui est sur la couv' de l'album... un furry qui met une fursuit → Furryception !) et va déambuler et faire la fête.

Y a même un moment de la chanson où il dénonce presque un cliché sur les furries (quand il met un caleçon par dessus son fursuit, mais juste pour blaguer - attention, je vais faire un long aparté dessus) :

Désolé pour cet aparté un peu long et hors-sujet, mais il faut savoir faire la différence et saisir les nuances entre ces deux pratiques (la chanson ayant une vision innocente et humoristique de la chose).

Mais Hey Buddy est un peu plus marrante, car décrit le lendemain de cuite de l'homme-hyène (c'est pour ça qu'il tient une bière et qu'il a l'air à moitié habillé en Barney le Dinosaure) : le type a réussi a perdre presque tout son costume un peu partout et tous les protagonistes viennent les lui rapporter en racontant les trucs embarrassants qu'il a fait. On dirait Haida de Aggretsuko :)

Ça reste génial de voir ce qu'une convention peut faire et s'impliquer pour capter un public, utilisant le talent musical de Fox Amoore (déjà très sollicité pour les Eurofurence, comme avec le spectacle de marionnettes Juno Rising).

On regrettera cependant le manque d'originalité de l'ensemble par rapport à une Eurofurence, surtout que l'ensemble est surtout là pour parler de la convention BLFC plutôt que de vendre une bonne histoire comme dans Juno Rising ou End Tide. Surtout que ça fait de Lilypad un peu une Material Girl avec sa chanson Buy Me Stuff...

Mais ce genre de musique peut quand même permettre à la BLFC de se distinguer par rapport à d'autres conventions, et ce sans être crade ou trop politiquement correct. C'est quelque chose qu'on peut saluer.