Ian Bruce-Douglas persiste et signe (un excellent album)

Deuxième album pour l'épinard ultime, seulement quelques mois après le premier. Le producteur Alan Lorber imposait une cadence soutenu à ses groupes qu'il considérait comme des machines à fric. Il faut faire des sous criait Lorber. Moi je veux faire de l'art répondait Ian Bruce-Douglas, le leader du groupe.

Et bon sang, il le fait bien. Ce deuxième album est riche est varié, utilisant à merveille des instruments comme le vibraphone (Vision of Your Reality) ou la flute (Jazz Thing), Le piano est moins présent que sur l'album précédent, et utilisé de manière plus acoustique. Bruce Douglas s'éloigne ainsi du style psyché qui commence à sentir le rechauffé en 1968 (eh oui déjà).

Il y parvient également grâce à des rythmes plus lanscinants proche des Pink Floyd ou d'autres représentant du rock progressif qui naitront quelques temps plus tard (Genesis, Supertramp). Dans ce genre j'aime particulièrement "Genesis of Beauty", une gentille berceuse qui repose sur un piano très mélodique, un chant planant et une batterie qui apporte juste ce qu'il faut d'énergie.

Et bien sûr en plein milieu de tout ça il y'a "Mind Flower", sans doute la chanson la plus connue de l'album. Une longue ballade psychédélique dantesque bien digne des Doors ou du 13th Floor Elevator.

Hélas l'argent vient encore tout brouiller. Ne supportant plus la philoqophie de son producteur, Ian Bruce-Douglas claque la porte après seulement deux albums et une petite année de collaboration. Il signe l'arrêt de mort de l'épinard ultime, qui en l'absence de son génie créatif sortira un troisième et dernier album sans saveur. La fin d'une belle et bien trop courte histoire.