Un album plutôt inégal, même si tellement important et demandé par la communauté,abandonnée quand Peep est décédé. Ces derniers qui ont dû se réfugier dans les innombrables sons, snippets et demo qu'il nous a laissé un peu partout sur internet, qui ont généré comme un immense regret du genre "je l'ai connu trop tard", ce qui est mon cas. Habituée au rap tra$h emo du genre Atlas, X, Lil lotus etc, je connaissais pas Peep avant sa mort, et c'est me rendre compte de toute cette vibe, néo-grunge, bedroom pop qui se transforme en bedroom rap, ce mélange unique entre le rock et l'urbain, qui m'a fait me dire "attend, c'est ça être un fake fan?" ce qui est bien sûr plutôt stupide. Mais c'est quand même un sentiment que j'ai pu voir est très répandu, très partagé par ma génération qui veut prendre sa vie dans une Maserati; de là, on peut comprendre ce qui s'est passé, l'offre et la demande se serrant les mains pour nous servir ce dernier album QUE TOUT LE MONDE pourra écouter "à temps", pas des années après juste pour la hype comme on a pu se dire en parlant des fans "post-mortem"... sauf que cet album, même si agrémenté de sons vraiment touchants, très peep-like on va dire, fait pas vraiment le poids.
Des morceaux comme Runaway ou Cry Alone sont, fidèles à l'esprit soundcloud rap, mais ils manquent quelque chose. Malgré le fait qu'ils t'entraînent dans la spirale dépressive attendue, ils font l'effet d'une boucle plus que d'une création originale qui a sa place dans un album supposément fini et qui aura demandé bien plus de moyens qu'un album façon Bootleg Boy drop en entier le dernier EP de Guardin ou cøzybøy. Ils ne peuvent comparer avec d'autres "remakes" comme Life Is Beautiful (que j'adore pour le beat placide, froid, qui, sans jeu de mot foireux, te passe à tabac comme les paroles; Life n'as pas ce feeling mais ce n'est que mon avis) ou Broken Smile qui tente vraiment quelque chose et dégage fondamentalement cette vibe rock presque 2000s, même si ça traîne un peu. Fingers fait ce travail, même si transformé en pseudo-dreampop, au revoir la trap et les samples rock. Aussi, le fait de mettre côte à côte Sunlight on my skin avec Falling Down qui annule l'un l'autre, c'est un peu pitoyable, encore une fois c'est un vrai album qu'on veut, pas une playlist avec tout les samples et leurs différentes versions.

Les autres morceaux sont plus ou moins, tout simplement "oubliables", tel que Sex with my Ex qui sonne pas assez violent pour être mémorable, même chose pour Hate Me qui n'a rien de ce qu'on a pu entendre de Peep, à part les paroles, on dirait du Coldhart à ce niveau, même si le son est pas si mal en lui-même. L'album est loin d'être raté ou une immondice indigne; mais il faut aimer, il faut accepter, ou pas, ce changement d'horizon des instrus.
La créativité est loin d'être aussi présente que quand on retourne sur internet et se change les idées en écoutant StarShopping ou Yesterday.

LuUsai
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le 9 nov. 2018

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Poules Keeper

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