LA FEMME QUI TOMBE A PIC

Sallie Ford invoque ce qu'il y a de plus consacré dans la musique contemporaine : le rock'n'roll.
Le vrai, le seul : celui qui fait rouler les mécaniques et gominer les cheveux...

Stop ! J'allume un clop.

Look fifties de cape en pied, jusqu'au bout des ongles, lunettes comprises, une voix rockeuse qui convoque, à elle seule, les timbres de Wanda Jackson, Billie Holiday, Eddie Cochrane.
Le groupe enregistre live comme à la la bonne époque de Sun Records.

Le tout déboule sans encombres dans vos oreilles, sous le regard attentionné de Link Wray.

11 titres flamboyant, sautillant, larmoyant. Sallie mâchouille les chansons comme un vieux chewing-gum : des tranches de vie (celle de serveuse) et des prises de position contre la merde musical et les radios complices.

Sallie Ford & The Sound Outside, c'est le retour gagnant du rock'n'roll qui met une fin définitive au revers.
"Dirty radio" est ma première joie musicale pour l'année 2012 : sa fraîcheur et sa spontanéité m'ont procuré plaisir et envie.

Le plaisir d'avoir dépoussiéré mes vieux 33 de Vince Taylor et de Gene Vincent et l'envie d'assumer mon côté rétro.

Bref, ce savant mélange de racines blanches et noires inocule une énergie brutale qui m'ont fait ressortir mon blouson de cuir et mes santiags.

Décidément, si le rock est mort, il l'est de mort lente !