… dans le temps et l'espace.
C'est ce que procure la noise vaporeuse de My Bloody Valentine ici avec Loveless. Les chants de sirènes stellaires et mélancoliques sortent avec peine des murs des guitares dans un mixage donnant une texture gazeuse.
Le chaos assourdissant a vieilli mais sa mollesse agressive reste fascinante, malgré son allure sonore de gros ratage coûteux qui a failli, lors de son enregistrement, couler le label Creation. Il y a comme une sensualité envoûtante, une beauté triste quand les guitares expriment des miaulements rauques et métalliques.
Loveless sonne comme l'écho de quelque chose qui n'est plus, à l'image d'une supernova d'une étoile qui a disparu.