Qui aurait pu deviner qu’un groupe de rock progressif canadien serait une influence majeur de deux des groupes les plus prohiminent de la scène metal du vingt et unième siècle? A l’instar de Meshuggah, Mastodon se révèle être très influencé Rush, et peut-même plus encore que les suédois.

Bien qu’Once more round the sun possède une couverture beaucoup plus reminiscente de l’esthétique progressive à la Yes ou à la Journey, aucun concept n’unis les morceaux. De même que sur The Hunter, ce nouvel album est une simple succession de chanson et pas une collection de chapitre déguisés en morceaux. Le changement majeur dans le groupe provient surtout de la plus grande contribution vocale de Brann Dailor, batteur du groupe, pour apporter un chant clair nasillard réminiscent de celui de Geddy Lee, chanteur, bassiste et clavier de Rush. Cette contribution explique peut-être l’orientation plus rock et la simplification des compositions afin de permettre au batteur de se concentrer sur sa voix alors qu’il enchaine les roulements. Les guitares restent cependant toujours bien metal et l’intro de Diamond in the witch house évoque même les harmoniques de Robb Flynn de Machine Head.

Néanmoins, Once more round the sun est aussi un disque beaucoup plus épique que The Hunter. Malgré l’absence de concept, les mélodies de The Motherloadrappellent la puissance évocatrice des riffs de l’époque Leviathan. Bien que Mastodon ne fasse plus du metal aussi agressif qu’à ses débuts, le riffs d’intro de High road ne manquera pas de rappeler aux fans les plus belles heures de Remission. Le groupe ne revient que légèrement sur ses experimentations sonore au clavier de l’époque Blood mountain (durant le dernier quart de Asleep in the deep) et je ne peux que m’en réjouir.

A l’instar de The Dillinger Escape Plan sur One of us is the killer, Mastodon sème ainsi des références à son passé dans ces nouveaux morceaux tout en continuant de se réinventer. Ni complètement progressif ou complètement rock, Once more round the sun synthètise tout les aspects de la carrière de Mastodon sur une collection de morceaux extrêmement bien composés (High road, Diamond in the witch house, Chimes at midnight, Feast your eyes). Une synthèse réussit par Rush que les américains obtiènnent aussi à force d’années passées à affiner leur song writing. Aucune chanson médiocre n’est à déplorer et chacune possède ses particularités grâce aux solos bluesy de Brent Hinds et l’union de sa voix à celle de Dailor (comme durant Asleep in the deep). Un nouvel album très satisfaisant pour les fans de la carrière de Mastodon et une porte d’entrée pour un plus large public fan de rock sous toutes ses formes.
Hororo
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le 27 oct. 2014

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