Assez bandant pour nous refaire acheter des places de concert !

On est dix jours après le 13/11, dix jours après le Bloody Friday du pays. La planète s’éviscère pour donner des explications, s’insurge. Aux quatre coins du globe, on espère une explication, et en attendant, on plonge tête la première dans le pathos. On essaie de divertir la France, on lui montre son soutien, on nous comprend, les messages les tweets les délicatesses, fusent…Et Putain de merde ! Les guitares retentissaient à ce moment-là, les gorges étaient déployées, la bière était de sortie. Ils ont attaqué ça. Les pogos, les groupies, les apéros, les santiags, les strings, les poitrines, les poils au torse, la bave au museau, l’ivresse, la coc’ et les cheveux gominés. Ouaip, le rock n’ roll a été attaqué. Ca va chier.

La meilleure réponse ? Sortir des disques qui décoiffent, continuer à beugler et à faire de la bonne musique, de celle qui te démembre l’esprit et qui sera assez bandante pour te redonner l’envie d’acheter des places de concert. L’EP des FF, c’est un peu ça. Il arrive à point. Dave et son équipage nous livrent une suite radicale - et véritable - de Wasting Light (j'exit le dernier, pardon). Ah ! La belle époque des compos avec Lemmy…on retrouve le rock n’ roll de White Limo dans le single Noverending Sigh, et la fougue des Foo dans Saint Celia, le petit titre rock n’ roll qui nous est dédié.

Climat oblige, cette EP a une signification délicate pour tout fan. Le ton n’est plus le même. Il nous donne un forcément espoir, un peu comme tous ces disques qu’on écoute depuis 10 jours pour faire passer l’addition. C’est ce qu’on recherche dans cette grisaille affligeante.

Une nouveauté dans les bacs qui ne nous donne pas envie de chialer, faut avouer que ça fait du bien. Certes ce n’est pas la production du siècle…mais franchement, on s’en bat un peu les couilles, non ? C’est du riff, du rock, c’est la meilleure réponse.

C’est gratuit en plus.

http://www.saintceciliaep.com/