A la vue de ses collègues de l'époque s'envolant vers le haut du top 50, que ce soit Nirvana pour qui ils avaient fait la première partie, ou Pearl Jam qui eux, avait fait la première partie des Smashing Pumpkins, Billy Corgan est bien décidé à faire de même pour ne pas retourner derrière son guichet de commerce à Chicago. Après un premier LP qui se voulait véritablement indé, les Smashing Pumpkins se décident cette fois à introduire des mélodies pop comme les chevelus de Seattle. Pourtant, ce n'est pas facile, Jimmy Chamberlain plonge dans l'alcool et la drogue, et D'arcy et James révèlent qu'ils ont eu une relation. Billy Corgan en perd confiance en son groupe et tombe dans une profonde dépression. C'est dans cet état que Billy va composer Today. Le titre peut-être à la mélodie la plus pop des Samshing Pumpkins, mais aussi aux paroles les plus sombres. Les envies de suicides émergent et se mélangent à la mélodie enjouée. Parfait pour les Smashing Pumpkins ! La maison de disque est heureuse, ils vendent enfin internationalement sans renier le travail effectué sur Gish. D'ailleurs Billy Corgan en profitera pour faire la nique à l'évolution "hype" du monde indé sur Cherub Rock, véritable lien avec le premier album.

Le troisième single et pas des moindres est Disarm. D'une tristesse et d'une sensibilité rarement vue, Billy Corgan s'expose encore plus à coeur ouvert en traitant de sa maltraitance étant enfant. Un album loin d'être joyeux donc et qui est le début de la réputation "mal dans la peau" du groupe de Chicago et de ses fans. On se souviendra tous de la tronche de leur public dans les Simpsons !

Pour le reste, on navigue entre le moyen et l'excellent. Je pense à Quiet qui est correcte mais peut-être mal placé en seconde piste. D'autres sont très bons, comme Rocket, Soma ou encore Geek USA qui envoit du bois, Mayonnaise aurait pu être un single, et puis y a surtout le dantesque et interminable Silverfuck qui clotura les concerts les plus cultes des citrouilles éclatées avec un Billy frottant ses cordes aux amplis ! Le reste avouons-le, est moins suprenant, moins grandiose. Un peu trop long. Les prémisses du double album sans doute. Et finalement de la majorité de la discographie des SP.

L'album aurait certes pu être plus court, un peu d'élagage n'aurait pas fait de mal, mais l'album reste incroyablement bon. Les singles sont là et frappent juste. Que ce soit la mélodie pop de Today, les frissons de Disarm ou les tueries lives à la Silverfuck. Siamese Dreams a tout et D'arcy commence même à porter des jupes ultra-courtes sur scènes ! Franchement, que voulez-vous de plus ?
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