Il faut bien en parler, puisqu'on a été obligé de l'écouter

U2 fait partie de ces groupes sur lesquels tout le monde à un avis. J'ai déjà rencontré des gens qui ne s'intéressaient pas aux Red Hot Chili Peppers, à Deep Purple ou autre, mais U2 ne laisse personne indifférent. Ma vision de leur musique serait, en résumé, de très bons albums au début de leur carrière, puis une difficulté à évoluer malgré des efforts louables. Et entre les deux cette anomalie spatio-temporelle connue sous le nom de Pop. Et bien Songs of Innocence ne fait que confirmer mon opinion. Des morceaux comme "Every Breaking Wave" ou "Volcano" montrent un potentiel certain mais qui ne décolle jamais vraiment. Ces morceaux font juste le minimum syndical pour assurer un regain d'intérêt de l'auditeur. Le reste de l'album a quelques mélodie qui font dresser l'oreille, un ou deux refrain assez entrainant, mais rien qui donne envie que le disque dure plus longtemps que nécessaire. La production semble assez linéaire, et attendue pour un album de U2. Et si elle est malgré tout réussie la plupart du temps, elle est simplement raté sur un morceau comme "California (There Is No End To Love)".
Songs of Innocence avait du potentiel. Et on a pas l'impression d'écouter un ratage prétentieux. Il n'est tout simplement pas assez abouti. Ou alors c'est un album qui n'a pas été réfléchit en tant qu'album mais en tant que promotion des concerts. Je suis d'accord sur le fait qu'un album est sensé être la promotion de la tournée mais ici la plupart des morceaux ne m'ont l'air d'être composés que pour être repris en chœurs dans des stades. Tout cela pour un résultat assez décevant.
Et pour finir: non ça ne me pose pas de problème qu'on ai la possibilité d'avoir l'album gratuitement. Qu'il soit mis de force c'est déjà un peu plus limite, mais que le groupe propose son album à n'importe quel utilisateur d'ITunes n'est pas un problème en soit. Je vois ça comme une entreprise marketing un peu trop évidente, mais d'un autre coté, contrairement à ce que j'ai écrit dans le titre de la critique, rien ne nous oblige à l'écouter.