Pour leur troisième album, l'équipe de Pink Floyd est contacté par Barbet Schroeder, réalisateur de la nouvelle vague et ami de Jean-Luc Godard. Il demande ainsi à Roger Waters de composé une B.O. pour son film More, alors déjà fini, en seulement une semaine. Et le groupe relève le défi. Il leur laisse champs libre avec la seul demande de composé dans un style Hippie très présent dans le film et à l'époque de sa sortie. Plus de Syd Barrett, le groupe décide alors d'en profiter pour se découvrir et se recréer.


L'album est composé de deux types de morceaux : ceux qui sont chantés, souvent écrits par Waters, qui seront utilisés comme des musiques de fond pour le film, comme des musiques que les personnages écoutent à la radio. Et aussi des morceaux uniquement instrumental pour accompagner des moments dramatiques du film.


Avant de s'avancer plus sur les morceaux, je tiens à faire une mini-critique du film More que j'eu la chance (ou pas) de trouver. Car là où j'eu mis une assez bonne note à l'album, quoique assez simple et très banal par rapport au titre de l'époque, le film reste pour moi une expérience ennuyante et déjà-vu des milliards de fois. Celle d'un couple qui s'aime et se détruit par l'alcool et la drogue. Pendant deux heures et c'est chiant. Bref, je n'étalerai pas plus ma haine sur ce film, car malgré ce désastre, la scène exposé sur la pochette de l'album en reste toutefois assez marquante. Quand au second film où Barbet fera appelle à notre chère groupe, le visionnage en sera beaucoup plus plaisant.


Ainsi, je commence ma critique morceau par morceau en rappelant ce que j'eu dis précédemment: l'album est simple et réellement passable pour la discographie du groupe. Les morceaux sont bons mais s'enchaîne sans vraiment qu'on les reconnaisses. Un style hippie redondant, mais qui s'écoute, ne vous enfuyez pas ! Si vous êtes des puristes, sautés, mais sinon, passé votre chemin. Car à part se détendre sur l'album comme si on était drogués au point de Estelle Miller et Stephan Brückner, les héros du film.


En réécoutant l'album, je me dois tout de même de citer les quelques titres qui reste quand même un peu marquant pour le groupe, comme Cirrus Minor, titre psychédélique avec une ambiance sonore de nature chère au groupe. Mais aussi The Nile Song, le single le plus connu de l'album, et Green Is the Colour, morceau que j'avais oublié, mais pourtant si apaisant grâce à la flûte de Lindy Mason, femme de Nick Mason. Puis également Ibiza Bar, le second morceau (avec The Nile Song) qui envoie réellement le pâté.


Mais le titre le plus marquant restera à mon goût Cymbaline, anciennement appelé Nightmare, car elle fût en effet créer à partir d'un cauchemar qui hanta Roger Waters. Titre étrange et ésotérique, l'une des perles perdues de Pink Floyd.


Le reste de l'album est ainsi uniquement instrumental et réellement passable par rapport à d'autres chef d’œuvres musicaux du groupe comme A saucerful of secrets ou *
Atom Heart Mother*. On retrouve seulement de potable le Main Theme et encore heureux, tout de même. Le reste est moyen, surtout Quicksilver, le plus long de l'album. Tellement plat et sans grand changement. Plus adapté à un film qu'à une simple écoute. Mais cela peut rappeler des ambiances de forêt ou de nature sauvage. Malheureusement, l'aspect mystique joué par le synthé vient presque gâché cette beauté naturel, comme la drogue vient détruire le couple du film.


En retraçant la création de l'album, on en vient à se dire que une semaine pour créer tout de même un paquet de morceau instrumental qui, malgré leur moyenne qualité, est très intéressant pour créer l'ambiance et l'esthétique du film, c'est plutôt un bon résultat.


Le groupe revendique ainsi son côté hippie des années 60 et l'on en reste tout de même heureux à la fin. Ce n'est pas un album décevant comparé à ce que nous produira le groupe en 2015. On en ressort ainsi paisible et l'aspect psychédélique du groupe reste, il progresse et s'explore afin d'un jour renaître de plus belle. Car ici, l'identité sonore de l'album en est presque plate et très simple (basique) donnant une léger frustration. Mais plutôt écouter l'album seul que voir le film, c'est moi qui vous le dit. On accroche ou pas. Ce n'est pas l'un des albums les moins abordables du groupe, mais un des plus éloignés de leurs habitudes car l'ambiance hippie du film le demande. On est donc ainsi plongé dans une sorte de reprise de Forever Changes de Love ou de Surrealistic Pillow par ces chères Jefferson Airplane.


Pink Floyd nous livre donc un troisième album des plus passable, mais j'en reste à me dire que ce ne fût qu'un simple détour du groupe (qu'ils reprendront avec Obscured by Clouds). Une chose est à retenir dans cet album, c'est les restes marquants de cette nature inquiétante est mystique, aux aguets dans A saucerful of secrets mais réellement présente dans Ummagumma, le (quasi) réveil du groupe.

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le 25 févr. 2018

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