Qui a dit que la musique instrumentale n'était pas de la musique ?

En 1987, le hard rock et le metal sont en plein âge d’or et le monde glorifie la guitare électrique (comme le font actuellement les jeunes...mais avec Jul) , tels le prouvent deux mastodontes de puta madre sortis cette année que sont Appetite for Destruction ou encore Hysteria dont les ventes restent à ce jour plus que respectables. Plus discret que ses congénères chevelus, Joe Satriani, un des gratteurs mythiques au même titre (si ce n’est plus haut) que Steve Vai ou encore l’insupportable mais excellent Yngwie Malmsteen, sort aussi la même année son second album studio : Surfing with the Alien.
Considéré comme son apogée artistique, salué par la critique et le public, l’album va faire exploser les ventes de guitare électrique et propulser un Satriani au panthéon des «Guitar Hero».


Mais Surfing with the Alien c’est quoi ? C’est 10 titres instrumentaux visionnaires et quasiment sans faute (je ne suis pas trop fan de Ice 9, le morceau que j’aime le moins dans cet opus du guitariste, plus commun que les autres) qui confinent à l’orgasme sonore, qui donnent réellement l’impression de «surfer avec un alien» comme sur la jaquette, oui, littéralement !
Tout y passe dans cet album, de la ballade douce (Always with Me, Always with You) au shred implacable (la chanson titre, Crushing Day), en passant par le tapping (Midnight), le guitariste livre une virée sonore épique et virtuose, le tout sans voix ni chant, avec un son futuriste parfois bluesy, parfois boogie, parfois hard rock, qui pourrait facilement passer pour une bande originale de Space Opera rétro à la Flash Gordon (et mérite franchement de l’être).


Malheureusement réservé aux amateurs de six cordes, (car comme les rageux aiment dire : «c’est nul y a pas de paroles») cet album reste néanmoins un tour de force de Satriani dans son genre, encore aujourd’hui considéré comme un classique d’innovation technique.

Tom-Bombadil
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le 1 mars 2018

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