Aujourd'hui, je voudrais parler d'un des Disney les plus mésestimés des années 90 à savoir Le Bossu de Notre-Dame, The Hunchback of Notre-Dame dans la langue de Shakespeare puisque je vais parler de la version anglaise de la B.O.


Le film n'est certes pas parfait, mais je trouve que 6,4 pour ce que le long-métrage offre, c'est vraiment pas cher payé. Pour ma part, je l'ai vraiment apprécié et je dirai que la musique compte pour moitié dans la réussite artistique de ce film.


Pour remettre un peu en contexte The Hunchback, il faut rappeler qu'il arrive à la fin de la période qualifiée de Renaissance Disney entamée au tournant des années 80-90 et s'achevant en 1999 par Tarzan. Cette période marque un retour à ce que Disney fait de mieux (même si on a le droit de ne pas être fan du genre), à savoir :



  • des adaptations de contes/d'histoires européennes

  • une animation à couper le souffle

  • et une musique extraordinaire


Le compositeur qui remettra Disney sur le devant de la scène sera Alan Menken qui nous offrira notamment La Petite Sirène, Aladdin, La Belle et la Bête, Pocahontas, Hercule et donc la B.O. du Bossu de Notre Dame que je considère pour ma part comme son chef d’œuvre. Pour ce film, il s'associe avec le parolier Stephen Schwartz qui avait déjà mis en parole Pocahontas et nous enchantera par la suite avec Prince d'Egypte. Et le résultat est tout simplement extraordinaire.


La musique dans ce film traduit tout ; elle n'accompagne pas l'action, elle en fait partie ; elle ne souligne pas le récit, elle le sublime.


Tout commence ainsi par une des meilleures introductions de dessins animés (ex-aequo avec Le Roi Lion) où Clopin nous dira tout ce que nous devons connaître pour comprendre l'histoire qui sera bientôt contée. Cette chanson monumentale, de plus de 6 minutes, est un chef d’œuvre ; elle transporte son auditeur au temps des cathédrales et le fait passer par tous les stades émotionnels avant de s'achever sur un orgasme auditif lorsque sonnent les cloches de Notre-Dame.


Ce début époustouflant est presque trop bon tant il éclipse le reste de la B.O. mais il met la barre au maximum pour le reste.


Chanson après chanson on est stupéfait par la qualité des paroles et le ton très tragique de l'ensemble :



  • "Out There" est une magnifique chanson sur la manipulation et l'espoir de liberté.

  • "God help the Outcast", un hymne à la tolérance

  • "Topsy Turvy", une farce culminant avec l'humiliation publique de Quasimodo

  • enfin je ne manquerai pas de citer "Heaven's Light / Hellfire" qui oppose l'amour de Quasimodo et la concupiscence de Frollo envers Esmeralda dans une seule chanson partageant la même mélodie, mais pas les mêmes paroles (quelqu'un maîtrisant le solfège en parlerait certainement mieux que moi).


Ce qui marque tout au long de l'écoute c'est la fusion entière entre parole et musique, les deux se complétant mutuellement. A ce titre, mêmes les paroles en latin sont directement liées à l'histoire quand bien même elles ne sont pas destinées à être comprises !


Après avoir expliqué tout cela, je ne peux que vous conseiller d'écouter ou de réécouter la composition de Menken car c'est véritablement un magnifique ouvrage de musique.

Quentin Pilette

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