Après deux, voire trois grosses déceptions, me voilà de nouveau agréablement surprise par un album de Manson. Certes, il ne sera jamais plus l'Antichrist Superstar, et je crois qu'il faut faire le deuil du son indus et crado qui avait fait sa marque de fabrique dans les années 1990. Cependant, le cadavre bouge encore et réussit à se réinventer dans un album bien ficelé. Les morceaux se teintent de blues et prennent des airs de longues marches funèbres où la voix du Révérend, toujours aussi tortueuse et rapeuse, développe toute sa puissance. C'est le cas dans "Cupid carries a Gun", "Killing Strangers" et "Mephistopheles of Los Angeles" mes morceaux préférés. Même si on retrouve aussi quelques bons vieux riffs de guitare saturée sur "Deep Six".